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Après de nouvelles acquisitions : Gobal Metal Works se positionne comme fournisseur direct des grandes maisons de luxe

L’industrie a un avenir en France. C’est ce dont est persuadé Sébastien Buathier qui à partir de l’entreprise familiale basée dans l’Ain est en train d’édifier un groupe qui produit en France pour l’industrie du luxe. En rachetant deux nouvelles sociétés, il détient désormais l’ensemble des process de fabrication.

La Banque Publique d’investissement (Bpi) l’a repéré comme PME susceptible de devenir une future ETI. Elle l’a intégré à son programme « Accélérateur PME ». Global Metal Works, une entreprise basée  à Saint-Rambert-en-Bugey dans l’Ain, dirigée par Sébastien Buathier est actuellement en train d’effectuer un parcours à marche forcée, comme en témoigne le rachat de deux sociétés jurassiennes, SNTS et Kango.

« Il s’agit de deux entreprises qui nous permettent d’asseoir notre position et notre développement sur le marché du luxe », se félicite Sébastien Buathier, Pdg de l’entreprise. Parmi les clients : ST Dupont à Faverges.

Et ce dernier de préciser : « Nous fabriquons des fermoirs pour sacs à main, pour bijoux, pour les grandes marques de luxe : ces rachats nous permettent d’offrir désormais le process complet. »

Les récentes acquisitions sont basées à Champagnole

Les deux récentes acquisitions du groupe, toutes deux installées à Champagnole (Jura), ne sont pas de grosses PME, mais elles apportent des métiers complémentaires dont ce groupe installé dans l’Ain avait besoin pour mener à bien sa stratégie.

Spécialisé dans le polissage des composants du luxe, Kango a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 1,16 millions d’euros avec dix salariés.

L’autre société, SNTS qui possède une forte compétence dans la galvanoplastie et le dépôt de métaux précieux, a réalisée, elle, 2,33 millions de chiffre d’affaires avec un effectif de vingt salariés.

Désormais avec ces deux nouvelles arrivantes ce groupe pèse 18 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un total de 80 salariés.

« Notre objectif ? Continuer à croître, bien sûr pour devenir un jour une ETI. Nous allons, au cours de trois prochaines années, consolider notre groupe et développer encore, le cas échéant, des opportunités de croissance externe », décrit Sébastien Buathier.

Cet ingénieur de 44 ans est issu de l’Ecole Nationale d’ingénieurs de Metz en Lorraine.

Le point de départ : il a racheté, en 2005, les parts de la société BCM à sa mère, une entreprise qu’elle avait créée pour fabriquer des structures métalliques pour des supports publicitaires.

Née récemment, en janvier 2017, la holding qui chapeaute désormais les différentes entreprises du groupe, « Global Metal Works » est issue de la scission des activités de l’entreprise BCM. Elle possède deux filiales spécialisées, Defilux (accessoires métalliques pour le marché du luxe) et ACS (distributeurs de portails et de pergolas).

Réaffirmer le savoir-faire industriel français

Le groupe était à l’origine composé de douze personnes pour un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros. Douze ans plus tard, le chiffre d’affaires a été multiplié par plus de dix…

« J’ai un vrai projet de développement dans le créneau qui est le mien . Je veux montrer qu’il y a de la place pour l’industrie en France », s’enthousiasme Sébastien Buathier

Une démarche industrielle qui est possible si elle s’opère sur des marchés de niche, à forte valeur ajoutée, comme il le prouve.

On comprend dès lors, mieux pourquoi Sébastien Buathier a intégré le réseau « French Fab » qui entend réaffirmer le savoir-faire industriel français…