Après la navette autonome, le Lyonnais Christophe Sapet (Navya) lance le taxi autonome, sans poste de pilotage…

 Ce n’était pas du cinéma… Une semaine après avoir fêté la première année de test à Lyon-Confluence de sa navette autonome Navly, Christophe Sapet, président du directoire de la société lyonnaise Navya a lancé à la Cité du cinéma de Saint-Denis, sa dernière création : « Autonom Cab’ ».

Et ce, en présence de deux membres du gouvernement, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, et son collègue de la Cohésion des transports, Jacques Mézard, transformés pour l’occasion en «VRP» de la start-up lyonnaise start-up, jugée emblématique de la nouvelle «French Tech». Ils avaient amené avec eux un cadeau : une «autorisation de roulage» de ce « robot-taxi » dans les rues de Paris ou de Lyon, à titre purement expérimental.

Il s’agit d’un véhicule 100 % électrique qui va nettement plus loin que les voitures autonomes existant déjà (Tesla, Google, Uber, Lyft, et autres), puisqu’il s’agit en réalité du tout premier robot taxi.

Ni volant, ni pédales

On y trouve ni volant, ni pédales et donc bien évidemment pas de conducteur. L’exact pendant de la navette Navya qui peut transporter douze passagers.

« L’Autonom Cab » de Navya peut, elle, accueillir six passagers qui se trouvent assis en vis-à-vis, comme dans un salon.

Vu de l’extérieur, le véhicule au design plutôt réussi (photo) a les proportions d’un bon gros monospace et est donc totalement dépourvu de poste de pilotage. Sa vitesse maximale est de 90 km/h et son autonomie affiche environ dix heures.

Le tout bien sûr en mode zéro émission, grâce à son moteur électrique de 15 kw/h, qui dépassera rarement la limitation des 50 km/heure en ville, sachant que l’engin fait tout de même deux bonnes tonnes pour 4,65 m de longueur.

Pour rouler en totale autonomie, il est bourré de capteurs de toutes sortes : L’Autonom Cab embarque ainsi pas moins de six caméras, dix capteurs lidars (mesure à distance par laser), deux antennes GNSS (un super GPS qui permet de diriger le véhicule avec une précision de 2 cm), quatre radars et autant de capteurs odométriques (pour déterminer la position et la vitesse des autres objets roulant ou non environnant le véhicule) ; voire encore une centrale inertielle !

Il devrait être à même d’anticiper les embouteillages…

« Ce que nous proposent les voitures autonomes : plus d’embouteillages ou de problèmes de stationnement, moins d’accident, moins de pollution », s’enflamme Christophe Sapet.

Cerise sur le gâteau, le nouvel « Autonom Cab » sera construit en grande partie dans l’usine de Vénissieux.

Entre 230 et 250 000 euros

Son coût sera compris entre 230 000 et 250 000 euros.

Malheureusement dans l’immédiat, il ne sera pas en démonstration et test à Lyon, mais d’ici quelques semaines à Paris et Las Vegas.

Les véritables expérimentations avec passagers auront lieu au printemps 2018. Et cette fois, Lyon pourrait en faire partie : les villes où il circulera ne sont en effet pas encore connues.

 Au CES de Las Vegas

Il ne faut cependant pas se leurrer : il y a encore beaucoup de chemin et d’étapes à franchir pour obtenir l’homologation et arriver aux évolutions réglementaires qui permettront à ce type de véhicules 100 % autonomes de circuler librement dans les grandes villes avec des clients à bord.

 Mais l’important dans cette course à la mobilité du futur, « c’est de se lancer au plus vite pour ne pas se laisser distancer par les géants américains», a expliqué lors de cette présentation, Christophe Sapet.

 Pour bien inscrire sa présence dans le monde en gestation des voitures autonomes dans le monde, « L’Autonom cab » sera d’ailleurs présent lors du prochain Consumer Electronic Show (CES) 2018 de Las Vegas. De nouveaux partenariats avec des organismes de transports devraient être annoncés par Christophe Sapet à cette occasion.

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