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Après son dépôt de bilan, PermiGo reprend du service avec de nouvelles offres

La prise en charge des anciens élèves lui a coûté 3,5 millions d’euros… Le réseau d’auto-écoles, PermiGo, né à Lyon et repris le 11 mai 2017 par le groupe parisien Arcan après son dépôt de bilan, relance ses activités sous une nouvelle entité : PermiGo2.

Quatre mois après son rachat par le groupe Arcan, à la barre du Tribunal de Commerce de Lyon, la société PermiGo achève sa restructuration sous une nouvelle entité, baptisée PermiGo 2.

 Cinquante-neuf des anciens emplois sur quatre-vingt-onze ont été conservés, dont l’ensemble des enseignants, et 24 recrutements supplémentaires ont été réalisés, “pas assez”, selon Ronan Le Boulaire.

Le modèle hybride alliant services en ligne et agences de proximité est conservé et renforcé au sein de quatorze villes françaises, dont la ville de Lyon.

 La nouvelle offre comportera notamment un simulateur de conduite agréé, mis en place seulement dans l’agence parisienne pour l’instant, pour une période d’expérimentation.

Des formations sur voiture à boîte automatique sont également en cours d’essai à Nantes.

Nouveauté : une offre Illimigo

Mais la grande nouveauté, lancée le 20 septembre en phase de test à Marseille, est la création d’une offre Illimigo.

Pour un forfait unique de 1 690 euros, les élèves pourront prendre autant d’heures que nécessaire pendant 6 mois jusqu’à l’obtention de leur permis.

“Aujourd’hui, on se rend compte que les élèves ont en moyenne besoin de 35, 37 heures de conduite avant de pouvoir passer le permis, ce qui revient généralement à 2000, 2500 euros en tout. Avec cette offre, on évite les mauvaises surprises. On ne lance l’opération qu’à Marseille pour l’instant, car c’est une antenne où les délais seront assez courts entre les heures de cours et le passage du permis. On veut faire des promesses que l’on peut tenir”, affirme Ronan Le Boulaire.

La reprise des élèves sur le carreau a coûté 3,5 millions

 Placée en redressement judiciaire le 5 avril dernier, la start-up lyonnaise PermiGo avait laissé bon nombre d’élèves sur le carreau. En mai, son repreneur (la société Arcan) avait assuré aux 5 500 personnes déjà inscrites chez PermiGo, dont 1 500 juste à Lyon, qu’elles pourraient continuer leur formation sans payer.

Cette prise en charge des anciens élèves se chiffre à 3,5 millions d’euros selon Ronan Le Boulaire, président de la société. “Nous avions deux possibilités : soit nous abandonnions le projet, soit on se lançait mais on prenait ces frais en charge. C’était une question de crédibilité et de confiance, si nous avions abandonné ces anciens élèves, qui aurait voulu s’inscrire chez PermiGo ensuite ?”, souligne-t-il.

 Des avancées prudentes et basées sur “une meilleure gestion des coûts et des compétences” selon Cassandra Valmorin, nouvelle présidente de PermiGo 2, compte tenu des déboires précédents de PermiGo.

C’est à nous maintenant de recréer la confiance pour satisfaire les anciens élèves et en attirer de nouveaux. Il va falloir travailler dur”, conclut-elle.