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Autoroute transeuropéenne Bordeaux-Genève : le chaînon manquant A 89/A6 terminé en 2018

Les liaisons autoroutières européennes ouest-est ne passant pas par Paris ne sont pas légion, c’est le moins que l’on puisse dire. Passant au nord de Lyon, la transeuropéenne Bordeaux-Genève attendait depuis plusieurs années la construction d’un tout petit barreau de 5,5 km pour exister. Elle sera enfin achevée en février 2018.

 On a beaucoup parlé lors de la construction des derniers cents kilomètres, de l’autoroute A 89 reliant enfin sur cinq cents kilomètres, de manière continue Lyon à Bordeaux.

L’inauguration fut d’ailleurs grandiose. Sauf que cet autoroute attendu comme le messie débouchait, sur un no man’s land…

Les automobilistes quittant cette autoroute à la Tour de Salvagny et désireux de se diriger vers l’A6 pour remonter vers Dijon ou Paris, ou prenant la direction de la Suisse (A 46) avaient et ont encore de sérieux risques de se retrouver englués dans de sérieux bouchons.

L’autoroute A 89, à deux fois deux voies, laisse alors la place à des routes nationales ou départementales hyper bondées à deux fois une voie.

 De 35 000 véhicules/jour actuellement, à 55 000 ensuite…

 Rien d’étonnant, ce cul de sac draine actuellement près de 35 000 véhicules par jour.

 Patience, cette situation intenable est en passe de changer.

Le concessionnaire autoroutier APRR vient de lancer les travaux pour construire enfin ce chaînon manquant autoroutier de 5,5 km afin de boucler enfin la transeuropéenne Bordeaux-Genève, via Lyon.

 Au passage, cette future liaison permettra aussi de redistribuer les trafics entre l’A 89, et l’A 6, certes, mais aussi Lyon, tout en bénéficiant aux trafics locaux.

 Pas simple tout de même à construire puisque les travaux coûteront 146 millions d’euros, un financement entièrement privé, à la charge du seul concessionnaire : c’est dans son cahier des charges.

 Il est vrai que l’on se trouve là dans une zone assez fortement urbanisée (La Tour de Salvagny, Dardilly, Limonest et Lissieu), mais aussi traverse un relief un peu compliqué.

 On va donc aménager les nationales et départementales existantes aux caractéristiques autoroutières, construire deux demi-diffuseurs, un diffuseur, un échangeur complet (sur l’A 6), ainsi qu’un viaduc de 800 mètres.

 Selon APRR, le trafic devrait fortement croître une fois le barreau terminé : de 50 000 à 55 000 véhicules devraient emprunter le futur ruban de bitume…

 Pour l’instant, le calendrier est respecté : si tout se passe bien, la mise en service devrait normalement intervenir en février 2018, soit d’ici un peu moins de deux ans.

 A noter, petit miracle : cette liaison A89/A6 ne sera pas dotée de péage. Halleluia.. !