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Avec Uniqlo en tête de gondole, le quartier Grôlée devrait retrouver 70 % de ses commerces, début 2018

Le Japonais « Uniqlo », cette fois, c’est officiel, mais aussi « Springfield », « Comme des garçons », « Bialetti », « Be Bike », « Miliboo », « Women Secret » : telles sont quelque-une des enseignes annoncées dans le quartier Grôlée, sinistré en matière de commerce depuis plus de dix ans, malgré son emplacement en cœur de Presqu’île lyonnaise. Il devrait retrouver son dynamisme.

On l’avait surnommé le quartier fantôme puisque tous ses pas-de-portes étaient vides ou presque. Et ce, depuis plus de dix ans ! Une belle boulette dont la municipalité lyonnaise est à l’origine, faute de suivi, puisqu’elle avait vendu les immeubles qui lui appartenait au fonds américain Cargill qui a fait une grosse plus-value en achetant en gros et en revendant par appartement les immeubles haussmanniens en pierre de taille au fonds Abu Dhabi Investment Authority, nettement plus efficace, lui, comme on est en train de le constater

 Car la disette commerciale du quartier Grôlée est en passe d’être terminée. En témoigne les inaugurations successives du Hollandais Hema, en début d’année, près de la place de la République et plus près de nous, dimanche, l’ouverture, le 30 octobre, du Hard Rock Café, 700 m2, 1 rue du président Carnot, côté Rhône, qui par sa taille et sa notoriété va servir de locomotive, côté animation diurne et nocturne. Il est ouvert tous les jours, du dimanche au mercredi jusqu’à minuit et jusqu’à deux heures du matin, du jeudi au samedi.

2020 m2 pour Uniqlo

Autre bonne nouvelle, le commerce va avoir aussi sa locomotive, en l’occurrence, la célèbre marque japonaise de prêt-à-porter high tech, Uniqlo qui fait un tabac à Paris. « Uniqlo ouvrira ses portes à la fin de l’année 2017 sur 2 020 m2. Nous venons d’obtenir l’accord des co-propriétaires », confirme Fouziya Bouzerda, adjointe au commerce de la ville de Lyon, en charge du dossier.

 Mais ce n’est pas tout. « En janvier 2018, près de 70 % des locaux commerciaux seront occupés », assure l’adjointe.

 Et d’égrener une longue liste.

 Ceux d’abord dont on est sûr qu’ils s’implanteront, puisque, comme Uniqlo, c’est signé ; ainsi que la marque de prêt-à-porter homme et femme, plutôt chic-bon genre, « Springfield » ; l’enseigne de sous-vêtements féminins « Women Secret » ; et « Solis-Comme des garçons » de la créatrice japonaise Rei Kawakubo.

 Côté sportwear, s’installeront également l’enseigne « Courir », filiale du groupe « Go Sport » ; ainsi que « Be Bike », comme son nom l’indique, un spécialiste du vélo sous toutes ses déclinaisons.

 Miliboo, le régional de l’étape

 L’équipement de la maison ne sera pas oublié puisqu’ont également signé la marque italienne Bialetti, le spécialiste de la cafetière , ainsi qu’une marque régionale, la seule du genre annoncée : le haut-savoyard Miliboo, une entreprise de vente de mobilier sur Internet qui, a fait aussi le choix d’ouvrir parallèlement une boutique en dur : en l’occurrence une Milibootik. Il s’agit d’une société également cotée en Bourse, sur Euronext.

 Décathlon, King Jouet ?

 En ce qui concerne les pressentis -ils sont intéressés, mais n’ont pas encore signé-on évoque Décathlon qui testerait un nouveau concept de boutique de centre-ville et King Jouet.

 Avec ces nouvelles boutiques annoncées, le commerce de la Presqu’île lyonnaise, avec ses 600 millions d’euros de chiffres d’affaires, se rapproche quelque peu du centre commercial de la Part-Dieu, le leader, et qui a largement dépassé les 700 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015.

 La gué-guerre entre les deux grands pôles commerciaux de la Métropole lyonnaise est relancée..