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Avec un recul surprise de 1,9 % en août, le chômage rhônalpin repasse sous la barre des 300 000

Tous les départements de Rhône-Alpes sont à la baisse avec un recul record de 2,6 % pour l’Isère et de 1,7 % dans le Rhône. Les emplois aidés et un bon mois d’août touristique peuvent expliquer ces chiffres, meilleurs qu’au plan national.

 Serait-ce le printemps du chômage, alors que nous venons d’entrer en automne ? En tout cas, selon les chiffres de Pôle Emploi, le chômage a diminué dans la région Rhône-Alpes de – 1,9 %.

 Ce recul significatif intervient après celui -0,4 % en juillet. C’est la baisse la plus forte depuis 2007, d’autant plus surprenante que si quelques frémissements économiques se font sentir, on n’en est pas encore à la franche reprise. L’effet des mesures d’emplois aidés ? Possible. On peut aussi y voir sur le plan touristique le bon mois de juillet qui a amené la création de nombreux emplois de saisonniers.

 En tout cas, le résultat statistique est là : le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A (sans emploi) est repassé sous la barre des 300 000, soit très précisément 297 011, soit encore 5 725 de moins qu’en juillet.

 Pour une fois tous les départements n’ont pas réagi en ordre dispersé et ont tous enregistré une baisse significative. On trouve la plus forte baisse dans l’Isère : – 2,6 % ; suivie par la Loire (- 2,2 %), la Drôme (- 2 %) et la Savoie (- 1,9 %). Le recul dans le Rhône s’établit à 1,7 %.

A l’arrivée, sur un an, le rythme de progression du nombre des demandeurs d’emploi s’est nettement ralenti, tant pour la catégorie A (+ 7,1 % fin août contre + 9,6 % fin juillet) que pour les catégories ABC, rassemblant des chômeurs travaillant à temps partiel ou en formation (+ 7,3 % contre + 10 %).

 Même le chômage de longue durée (172 276 personnes, soit 38,7% du total des inscrits en catégories ABC) a diminué en août de – 0,5 % par rapport à juillet.

 En tout cas, le résultat statistique est là : le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A (sans emploi) est repassé sous la barre des 300 000, soit très précisément 297 011, soit encore 5 725 de moins qu’en juillet.

 Autre élément, la plupart des motifs d’inscription sont en baisse. Les emplois aidés ont bien évidemment joué un rôle important : 4 586 emplois d’avenir signés en Rhône-Alpes au 23 septembre et 1 390 contrats de génération, à la même date.

Il ne faut pas oublier le plan « formations prioritaires ». Lancé en Rhône-Alpes le 16 septembre, il va permettre à 3 000 jeunes de démarrer des formations sur des métiers en tension qui ne trouvent pas de preneur (informatique, aide à la personne, hôtellerie et restauration…). Or qui dit formation dit aussi désinscription des listes de Pôle Emploi.

 Des emplois aidés, donc, mais la lutte contre le chômage se gagnera véritablement sur un autre front : celui de la création de « vrais » emplois, non aidés, dans l

Dernière raison pouvant expliquer cette baisse surprise : une forte hausse des radiations pour « défaut d’actualisation ». Elle enregistre une hausse inhabituelle au mois d’août. Au niveau national, ces radiations ont concerné 277 000 chômeurs, contre 200 000 en moyenne, chaque mois.

Chaque fin de mois, les chômeurs sont tenus de déclarer leur situation. S’ils ne le font pas, ils sont ipso facto radiés. Et apparemment, selon pôle Emploi, il n’y a pas eu dysfonctionnement informatique. Un mystère, donc…