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Avis de disparition de la RUL (Région Urbaine de Lyon)

Structure peu connue du grand public, mais plutôt efficace, la Région Urbaine de Lyon vient de disparaître après vingt-ans ans de services pour laisser la place à la Métropole lyonnaise et au Pôle Métropolitain.

 Vingt-cinq ans après sa création, on assiste à la disparition annoncée de la Région Urbaine de Lyon (RUL). Une structure discrète composée de quatre personnes, mais qui s’est révélée bien utile.

 En créant la RUL en 1989, les collectivités (Communauté Urbaine de Lyon et les Départements du Rhône, de l’Ain et de l’Isère), en lien avec la profession agricole, porteuse d’un ambitieux programme en faveur de l’agriculture périurbaine, inventent une forme d’organisation pionnière en France en matière de concertation à l’échelle métropolitaine.

 L’association « Région Urbaine de Lyon », élargie dès 1991 à la région stéphanoise, traduisait la volonté de dépasser les périmètres administratifs pour mieux appréhender les enjeux de rayonnement et d’organisation interne du territoire métropolitain.

 Outil souple et collectif, la RUL a œuvré sans exposition médiatique à resserrer les liens entre tous les territoires de l’espace métropolitain, anticiper les enjeux,  initier des projets et tracer la voie à de nombreuses réalisations ou structures à cette échelle.

 Elle s’était dotée d’une charte d’objectifs « RUL 2010 » en 1994, première vision partagée du développement du territoire métropolitain, fruit d’une production collective intense rassemblant pas moins de 120 professionnels, issus de 85 services des collectivités, administrations et institutions. Un travail qui facilitera, quelques années plus tard, l’élaboration concertée de la Directive Territoriale d’Aménagement de l’Aire Métropolitaine Lyonnaise, débouchant in fine sur la Métropole lyonnaise et sur le Pôle Métropolitain.

La RUL s’est penchée au cours de son existence sur de nombreux sujets : développement durable, logistique, tourisme et loisirs de proximité, fonctions métropolitaines, développement périurbain, attractivité économique, les territoires qui font la métropole…, qui ont créé les conditions du passage à la conduite de projets en associant les acteurs opérationnels : autorités organisatrices de transports collectifs, observatoires économiques, agences de développement, acteurs culturels et touristiques, acteurs économiques, milieux associatifs, société civile.

 La RUL a enfin mené des réflexions prospectives ouvrant, avec l’appui des milieux universitaires, vers l’exploration de voies nouvelles, comme « Cap sur 2030 » ou le chantier sur la résilience qui avait été engagé en 2014.

 De ce trop rapide tour d’horizon, la petite équipe de la RUL souhaite avant tout témoigner et garder la mémoire d’une aventure humaine très riche, de belles rencontres, et le sentiment d’avoir œuvré à des réalisations collectives utiles pour l’avenir.

 La RUL n’est plus, mais sa mémoire reste : ses archives statutaires sont déposées à la Métropole de Lyon.