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Basic fit, le n°1 européen des salles de sport lance une forte offensive sur la région Auvergne-Rhône-Alpes

Déjà douze salles dans trois des principaux départements de la région, le Rhône, la Loire et l’Isère dont trois pour la seule ville de Saint-Etienne : « Basic fit », le leader européen des salles de fitness a lancé une offensive qui, avec son modèle low cost et la dimension importante de ses implantations inquiètent les positions acquises.

Coté en Bourse, encore peu connu en France, c’est pourtant un mastodonte. Le Hollandais « Basic fit » dont la maison-mère est Health City possède en effet déjà en Europe plus de 500 salles de sport dont une centaine en France. C’est même le n°1 européen.

Discrètement, sans flonflon, le leader européen est en train d’investir la région Auvergne-Rhône-Alpes, s’attaquant notamment aux trois départements les plus peuplés, le Rhône, l’Isère et la Loire, ce qui provoque quelques sueurs froides chez ses concurrents potentiels.

Dans ce dernier département, notre confrère Denis Meynard, de l’Essor annonce tout bonnement l’ouverture de trois salles pour la seule ville de Saint-Etienne (*) !

Il y en a déjà trois d’ouvertes dans la métropole lyonnaise : à Lyon dans le quartier de Vaise, à Meyzieu, et à Vénissieux. Une autre salle a ouvert ses portes à Villefranche.

L’Isère est aussi dans les radars de Basic fit. Après Bourgoin-Jallieu, Grenoble, Fontaine et Saint-Egrève, une nouvelle salle va ouvrir d’ici quelques semaines, à Vienne, au sud de Lyon, sur pas moins de 1 800 mètres carrés au sein de l’ancienne concession automobile et garage Fiat située sur les quais du Rhône, à proximité du centre-ville. Les travaux ont débuté.

Soit déjà au total, douze salles dans ces trois départements.

Faut-il que les salles de fitness déjà installées prennent peur de cette arrivée en force dans la région ?

1 500 mètres carrés en moyenne, de fortes fréquentations

Le modèle économique de « Basic fit » semble en tout cas redoutable, vu la croissance du groupe batave en Europe qui s’appuie sur d’importants moyens financiers.

Le concept du groupe hollandais est d’ouvrir des salles de sport low-cost d’une grande superficie : de 1 500 m2 en moyenne.

La stratégie des dirigeants de « Basic fit » est d’abord de ne pas faire jouer ses muscles et d’arriver dans la plus grande discrétion. Impossible d’obtenir la moindre interview des dirigeants !

Avant chaque arrivée, des préventes pour les nouveaux adhérents de ces clubs sont lancées sur le site Web du Club une dizaine de semaine avant l’ouverture, voire même dans des Algeco situés devant la future salle.

Chaque club vise des fréquentations de l’ordre de 2 000 à 2 500 personnes. Ce qui nécessite de grandes salles climatisées, par ailleurs dotées d’équipements dernier cri, mais avec un personnel minimum.

Outre la qualité de l’équipement de ses salles, l’autre argument mis en avant par Basic Fit est pécuniaire. Comme indiqué sur son site Web, le prix de l’abonnement démarre à 19,99 euros par mois pour la formule Smart, la moins chère et la plus courue pour un engagement d’une année. Un tarif qui se veut inférieur à celui de la concurrence. De surcroît, par exemple, dans la future salle viennoise, le groupe hollandais propose la gratuité pour les deux premiers mois.

4 000 salles en France

On sait que la France est encore sous-équipée par rapport à d’autres pays d’Europe en matière de salles de sport. Le marché est ainsi passé de 3 000 clubs en 2013 à plus de 4 000 à fin 2017.

L’arrivée en nombre du groupe hollandais va-t-elle simplement donner un coup de fouet au marché du fitness pour l’installer aux canons européens ? Ou va-t-elle bousculer fortement le marché avec son impressionnante force de frappe et son modèle low-cost, mettant d’autres salles existantes en difficulté ?

Après avoir suscité l’inquiétude des directeurs de salles privées à son arrivée en France, Basic Fit a intégré le principal syndicat français des salles de sport, le FNEAPL présidé par Thierry Doll qui explique que « Basic Fit a apporté favorablement toutes les réponses que nous attendions. » Ce qui a permis de mettre fin à une guerre des salles qui semblait sourdre.

Cela sera-t-il suffisant pour que le monde régional du fitness lève toutes ses inquiétudes ? Pas si sûr…

(*) Selon l’Essor : à Saint-Etienne, une première salle de près de 1 500 m2 a déjà ouvert ses portes en centre-ville, avenue de la Libération ; une autre salle a vu le jour dans le sud de la ville au sein de l’ex-magasin Darty de Centre-Deux. « Basic fit a également contractualisé avec un promoteur qui va démolir des friches dans le quartier de La Terrasse pour y construire de nouveaux bâtiments commerciaux. L’exploitation de cette troisième salle ne devrait quand à elle débuter qu’en 2019 », précise notre confrère.