Toute l’actualité Lyon Entreprises

Biennale de la Danse : des mécénes en plus grand nombre pour pallier le faux bond du Conseil général

En septembre prochain, la Biennale de la Danse 2012 à Lyon sera plus courte que ses devancières. La raison ne tient pas à l’arrivée de Dominique Hervieu qui a succèdé à Guy Darmet, mais au fait que le Conseil Général du Rhône a supprimé sa subvention de 580 000 euros. Heureusement, pour pallier en partie cette absence, les mécènes et c’est une surprise en cette période difficile, n’ont jamais été aussi nombreux.

Un total de 8,28 millions d’euros. Tel est le budget digne de celui d’une PME de belle taille, de la Biennale de la Danse 2012 qui se déroulera cette année du 13 au 30 septembre.

Cette Biennale sera un peu plus courte que ses devancières : dix-huit jours seulement. La raison s’explique assez bien : si quelques spectacles ont dû passer à la trappe, la raison tient à la mauvaise surprise qu’a rencontrée Dominique Hervieu qui a succèdé à Guy Darmet en prenant à la fois la direction de la Biennale et de la Maison de la Danse : la suppression pure et simple de la subvention du Département du Rhône, soit 580 000 euros.

Cette manifestation phare de la Ville de Lyon qui se déroule en alternance avec la Biennale d’Art Contemporain et qui est d’ailleurs rassemblée dans la même structure de gestion dirigée par Sylvie Burgat, aurait pu être cette année encore plus raccourcie, si -heureuse surprise en cette période de crise- le nombre de partenaires privés ne s’était pas agrandi de façon notable.

Si le Grand Lyon est avec 2,74 millions d’euros le premier contributeur de la Biennale, le second est juste derrière constitué par les partenariats privés : 1,85 millions d’euros. Un apport quasi-identique à celui de la billeterie : 1,87 millions d’euros.

Si l’on rajoute la Région Rhône-Alpes (915 000 euros) et l’Etat (870 000 euros), on arrive bien au total de 8,82 millions d’euros, lequel se partage à hauteur de 54 % entre les subventions publiques et pour 46 %, avec les apports provenant des différents partenaires privés. Ce qui représente pour ces derniers, une hausse particuliérement importante : + 20 %.

Derrière les partenaires historiques que sont le Groupe Partouche, on trouve, parmi les partenaires officiels, la CNR, April, la Caisse d’Epargne, La Poste, Deloitte, Zilli, le Sytral puis six partenaires associés : Toupargel, GL Events, Spie Batignolles, le Groupe Bernard, Aquasourça et le groupe UGC. Sans oublier la Caisse des Dépôts qui depuis l’origine accompagne financièrement le traditionnel Défilé qui rassemblera cette année onze groupes venus de toute la région et qui depuis sa création connaît un grand succès populaire.

Derrière ces mécènes dits « premium », c’est notamment une autre structure parallèle, « le Club de la Biennale » qui a connu la plus forte croissance. Son rôle est de rassembler les PME de tous types qui veulent accompagner cette manifestation. Pas moins de treize « petits » contributeurs se retrouvent ainsi cette année autour de la table du banquet festif.

Il faut y ajouter la CCI de Lyon qui met à disposition de la Biennale l’ancienne salle de la Corbeille de la Bourse, transformée en « Village de la Biennale », un lieu dont la décoration a été confiée à la scénographe Ludivine Lefranoux, permettant aux partenaires privés de recevoir leurs clients et de développer leurs relations publiques.

Ce budget de 8,82 millions d’euros peut paraître très important à première vue pour une manifestation culturelle fût-elle d’ampleur. Elle est à mettre en paralléle avec la forte ambition de cette manifestation qui veut rassembler les meilleures troupes de danseurs du monde entier : trente-quatre compagnies sont invitées cette année dont quinze internationales et dix-neuf françaises, soit un total de sept-cent quarante-sept artistes.

Tous réunis ne donneront pas moins de trente-huit spectacles dans trente-neuf lieux différents. Comme le décrit Dominique Hervieu, «ce sera une Biennale « Made in le Monde » et non plus thématique comme c’était le cas auparavant.

Accueillir autant de compagnies dans autant de lieux différents nécessite une logistique impressionnante, certes désormais bien rodée. Un travail qui a débuté dès le clap de fin de la dernière Biennale, en 2010…

Photo (DL)Dominique Hervieu, la nouvelle directrice artistique de la Maison de la Danse et de la Biennale, lors de la présentation du programme au TNP à Villeurbanne.