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Blend Web Mix, Big Booster : les start-up à la fête à Lyon pendant deux jours

« Start-up Contest » d’un côté dans le cadre du salon « Blend Web Mix » à la Cité internationale, concours encore plus vaste, en partenariat avec Boston du  « Big Booster »,  mettant en lice une centaine de jeunes pousses : la nouvelle génération d’entrepreneurs a bénéficié les 28 et 29 octobre de nombreux projecteurs.

Cela se sait peu, mais la France est le deuxième pays en Europe en matière de démographie de start-up, derrière la Grande-Bretagne.

Et derrière l’Ile-de-France, Lyon et Rhône-Alpes arrivent en deuxième position hexagonale.

Désormais la capacité d’une région, d’une Métropole à attirer les start-up, très mobiles, est l’un des vecteurs les plus évidents de leur dynamisme supposé.

 Lyon et Rhône-Alpes terre promise des start-up ?

C’est la raison pour laquelle, l’organisation en parallèle à la Cité internationale à Lyon, les 28 et 29 octobre d’un côté du « Blend Web Mix » et de l’autre du « Big Booster » s’est avéré d’une grande importance pour afficher Lyon et Rhône-Alpes comme terre promise de start-up.

La troisième édition du « Blend Web Mix » a d’abord permis d’afficher l’image d’un écosystème numérique vivant, particulièrement actif et en expansion régulière.

Pour preuve : la plus importante manifestation du Web francophone a attiré cette année pas moins de 1 800 « makers » du Web, soit une participation en hausse de près de 25 %.

Certes, la manifestation lyonnaise a sans doute (un peu) bénéficié de l’absence à Paris cette année de « la conférence LeWeb », après plus d’une décennie d’existence.

 Le choix de la francophonie

Elle a aussi permis d’inscrire Lyon sur la carte des «évènements 2.0» qui se multiplient un peu partout en Europe et dans le monde. Assurément le choix de la francophonie apparaît pertinent : c’est la seule manifestation consacrée au Web dont plus de 90 % des conférences se déroulent en français.

Tous les grands sujets Web du moment ont été évoqués, avec un choix assumé : celui des conseils dédiés aux acteurs de terrain du Web, plutôt que de grands exposés théoriques : sécurité des sites web, adaptation mobile, l’adaptation permanente à Google, ou encore introduction au persuasive design, etc.. Quatre-vingts conférences au total.

Mais le moteur du Web ce sont ses start-up. Elles aussi étaient à la fête à travers l’un des concours phares de la manifestation : « Le Blend Start-up Contest », «  la » compétition nationale de start-up qui a permis de départager les douze jeunes pousses présélectionnées.

C’est la jeune pousse parisienne, « Defab » qui a finalement reçu le Trophée des mains des plus gros investisseurs de la place . La start-up âgée de deux ans, se verra par conséquent accompagnée pendant un an par la société BDO.

Cette start-up propose une solution d’efficacité énergétique permise grâce à l’utilisation de la chaleur dégagée par les serveurs informatiques pour chauffer l’eau, via de petits datacenters décentralisés. Il faut savoir que les datacenters disséminés dans le monde consomment autant d’énergie que le transport aérien.

Les créateurs de Defab proposent donc une solution qui permet de diminuer l’impact environnemental du Web.

Sur place également lors de cette troisième édition du Blend : de nombreux investisseurs spécialisés dans le numérique qui ont pu faire le marché. Des « tours de table » pourraient donc probablement suivre à l’avenir…

 « Big Booster » : 500 candidats pour une première sélection de 20 jeunes pousses

En parallèle, au sein de cette même Cité internationale à Lyon, avait lieu le dispositif « Big Booster » mis en place par la Métropole de Lyon, en collaboration avec la Ville de Boston. Un programme d’accélération international de start-up.

Celui-ci se donne pour mission de sélectionner, d’accompagner et d’accélérer des start-up dotées de forts projets d’innovation, à fort potentiel économique et/ou à impact sociétal ou environnemental.

Avec cet objectif affiché par la Métropole : devenir la plus grande compétition européenne de start-up « early stage », c’est-à-dire au stade précoce.

Les conditions pour participer : être créé il y a moins de cinq ans, être en phase de développement commercial, afficher un chiffre d’affaires de moins de 2 millions d’euros et laisser entrevoir des perspectives internationales…

Sur 500 candidatures reçues, un premier écrémage avait permis d’en sélectionner 72 qui ont participer à un « bootcamp ».

Le « Big Booster » était ouvert aux start-up travaillant sur des innovations de pointe dans les domaines de la santé, du numérique, de l’environnement.

Les vingt finalistes qui ont été retenus se réuniront pour un second « bootcamp » à Boston, cette fois d’où devront émerger trois vainqueurs.

 100 000 euros

Ceux-ci se verront remettre une enveloppe de 100 000 euros, lors de la prochaine édition de Biovision qui se déroulera en avril 2016.

Durant le « bootcamp » lyonnais, des dizaines de mentors issus d’entreprises comme Michelin, Lafarge, Sanofi, bioMérieux, Capgemini, EY , voire encore Areva ont partagé leurs expériences.

L’objectif pour eux : accompagner ces 72 start-up sur leur stratégie internationale, autour d’ateliers de travail sur le financement, le business plan, les aspects juridiques, etc…

Des projecteurs, des investisseurs en nombre : un terreau idéal pour ces start-up toutes dotées de fortes ambitions…