Call&Golf veut utiliser le golf comme outil de business pour les entreprises

Près de 47 000 licenciés à la Fédération Rhône-Alpes de Golf, soixante-quinze parcours et dix nouveaux en prévision : sous l’égide des dirigeants actuels de la Fédération Française de Golf, ce sport, huitième en France par le nombre de pratiquants, affiche désormais de solides prétentions de développement.

 Certes, on est encore loin en France des Etats-Unis où ce sport est le n°1. Et où il est, de ce fait, très utilisé comme vecteur de business par les entreprises.

 Un service ce conciergerie golfique

 Le dynamisme dont ce sport fait actuellement preuve dans l’Hexagone a donné des idées à un chef d’entreprise lyonnais, Olivier Bulcourt qui, dans un premier temps, a d’abord créé la société Call&Golf pour développer un service de conciergerie golfique.

 « J’ai découvert ce service de conciergie en Afrique du Sud. Il permet de proposer aux hôtels un service complet pour leurs clients désireux de golfer : de les emmener sur un parcours de golf, puis de les ramener, de leur fournir le matériel, voire même l’habillement. Il s’agit d’un service sur mesure qui permet de répondre aux besoins des clients de toutes nationalités. Il me paraissait si pertinent que j’ai décidé de l’acclimater à la France », explique Olivier Bulcourt.

 Fort du développement de ce service, Olivier Bulcourt a décidé d’aller encore plus loin dans l’utilisation du vecteur golf pour mettre en place un nouveau concept venu tout droit, cette fois, des USA : Golf Links.

 Le développement de ce concept a demandé huit mois. Il est désormais opérationnel. Golf Links a été officiellement lancé le mardi 12 mars. C’est le Golf Club de Lyon de Villette d’Anthon qui lui a servi de fonts baptismaux.

 « Aux Etats-Unis, le golf est utilisé par les entreprises comme outil de travail. J’ai eu l’idée d’adapter et de « marketer » ce concept pour associer ce sport au business », décrit Olivier Bulcourt.

 Entre vingt et trente participants maximum

 Ce dernier propose ainsi aux entreprises un « package » d’une journée, composé d’un parcours pour les golfeurs ou d’une initiation pour les non-golfeurs, suivie d’une opération de réseautage autour d’un buffet au cours de laquelle chacun des représentants des entreprises fait connaissance.

 « Chaque opération Golf Links rassemble entre vingt personnes minimum et trente maximum », explique le créateur du concept. Il ajoute : « Les cibles ? Nous faisons en sorte de mélanger des gens qui ont des domaines d’activité différents : il s’agit de créer des passerelles et des synergies. Les participants ont ainsi, tout au long d’une journée, la possibilité de rencontrer vingt-neuf autres partenaires potentiels. »

 Il ajoute : « Au-delà du plaisir d’associer le golf au business, nous voulons faire du qualitatif : cela est possible car l’intérêt du concept est de permettre à des cadres ou dirigeants d’entreprise de bénéficier de ces endroits très privatifs que sont les clubs et parcours de golf.  Nous offrons également la possibilité pour chaque représentant d’entreprise, de choisir son partenaire de jeu.»

 Le concept peut d’ailleurs être privatisé pour une seule et même entreprise, si elle est désireuse d’inviter uniquement ses propres clients et prospects.

 En partenariat avec l’AJEL et la Fédération de Golf

Ce concept Golf Links est lancé en partenariat avec l’Association Jeunes Entrepreneurs de Lyon (AJEL), mais aussi avec la Fédération Rhône-Alpes de Golf qui le parraine. « A partir du moment où on amène du monde sur les parcours et qu’on crée une dynamique dans ce monde du golf, la Ligue Rhône-Alpes ne peut qu’applaudir des deux mains », assure Armand Auch-Roy, vice-président de la Ligue Rhône-Alpes.

 La greffe américaine transformant le golf en outil de travail prendra-t-elle en Rhône-Alpes ? La petite balle blanche va-t-elle aussi jouer le rôle de support business ? A suivre…

 Photo (DR)-Lors du lancement de Golf Links, au GCL de Villette d’Anthon, le 12 mars : les participants de cette première journée, autour du créateur du concept, Olivier Bulcourt.