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Cenntro Motors à Lyon : suppression de 263 emplois sur 379

Depuis la reprise de la SITL de l’industriel Pierre Millet par le sino-américain Peter Wang, pas un seul filtre, aucun véhicule électrique n’est sorti des chaînes de fabrication comme s’était pourtant engagé le boss de Cenntro Motors. Dernière chance pour les 116 salariés qui restent : le lancement effectif et rapide des deux productions. Sinon, ce sera la liquidation…

« Les repreneurs ont été légers ». Michel Delpuech, préfet du Rhône n’est pas tendre avec Cenntro Motors, la société sino-américaine qui a repris SITL à Lyon-Gerland, après l’échec de son créateur, l’entrepreneur Pierre Millet.

 Et le préfet d’ajouter : « Les repreneurs m’ont avoué : nous avons cru que la mariée était plus belle qu’elle ne l’était ! »

 Pas un seul filtre, pas un seul véhicule électrique n’est encore sorti de l’usine depuis la reprise !

 Reste que le bilan de cette impéritie est catastrophique : le tribunal de commerce de Lyon a homologué jeudi dernier le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en l’état qui porte sur la suppression de 263 emplois (sur 379 ).

 Cenntro Motors France a en effet obtenu du tribunal de commerce de Lyon la poursuite de sa période d’observation jusqu’au 29 octobre, comme le demandait Robert-Louis Meynet, l’administrateur judiciaire.

 Et pourtant, de l’avis même du préfet du Rhône, on est passé pas loin de la liquidation pure et simple.

 Prochain délai : le 29 octobre

Il a fallu que Peter Wang, le président sino-américain de Cenntro Motors Group verse dans un premier temps 400 000 euros (le 8 septembre ) pour assurer la trésorerie et qu’il fournisse les preuves d’un virement de 600 000 euros (le 9).

 Les 116 salariés restants vont-ils enfin avoir du travail ?

 Le patron de l’usine Cenntro Motors de Lyon Didier Verriest a assuré, après l’audience du tribunal que le démarrage tant attendu de la fabrication du véhicule industriel électrique aurait lieu d’ici à la fin septembre.

 Le nouveau Citelec (par rapport à l’ex-modèle SITL de Pierre Millet) est équipé d’une batterie au lithium et attend l’agrément de l’UTAC (organisme de contrôle), pour les prochains jours.

 Enfin, la production des filtres d’assainissement (d’eau) devrait, elle, commencer le mois prochain.

 Pour Michel Delpuech, guère optimiste pour la suite, vu les récents événements, « Il s’agit là de la dernière chance avant fermeture ».

 Prochaine étape : le 29 octobre. « Ça se concrétisera alors, ou pas… »

 Un délai de grâce d’un peu plus d’un mois, avant l’éventuel couperet…