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Cenntro Motors prévoit de supprimer 236 emplois à Lyon

Décidément le marché des véhicules électriques pour les sociétés indépendantes des grands groupes ne portent pas bonheur à leurs propriétaires. Après Courb, placé en redressement judiciaire, c’est au tour de Cenntro Motors d’être porteur de mauvaises nouvelles avec la suppression annoncée de 236 postes.

Cenntro Motors France, qui avait repris il y a un an, avec le soutien de l’Etat, l’entreprise lyonnaise SITL, une ancienne usine de lave-linge FagorBrandt reconvertie dans les véhicules électriques, dans le quartier de Gerland à Lyon, envisage de supprimer 263 postes « pour motif économique ».

Placée en redressement judiciaire le 30 avril, la société prévoit de ne conserver qu’un tiers de de ses effectifs, soit 120 emplois, seulement.

En juin 2014, le projet de reprise de l’ex-SITL par Cenntro Motors avait été validé par le tribunal, en dépit du « profil peu commun » du repreneur, Peter Wang, œuvrant entre les Etats-Unis, la Chine et les îles Vierges britanniques.

Cenntro s’était alors engagé à conserver au moins 300 salariés pendant cinq ans et à injecter 15 millions d’euros sur un an, mais depuis juin 2014, l’Etat finançait un important chômage partiel.

Selon Cenntro, le « plan stratégique de croissance progressive » présenté il y a douze mois « s’est très rapidement avéré irréaliste ».

« De juin 2014 à avril 2015, la société n’a dégagé qu’un chiffre d’affaires de 397 000 euros, et l’actionnaire, comme il s’y était engagé, a versé 7,5 millions d’euros principalement pour payer les salaires », explique le communiqué.

Pour Cenntro Motors, cette réorganisation s’inscrit « dans une volonté d’un démarrage rapide des activités industrielles dès le second semestre 2015 ». « L‘actionnaire « continue à alimenter la trésorerie nécessaire en poursuivant la libération du capital .» A suivre…