Chambres « all inclusive » : deux hôtels Okko 4 étoiles vont ouvrir prochainement leurs portes à Lyon et Grenoble

Décidément, alors que tout semblait écrit dans le domaine de l’industrie hôtelière, depuis quelques années, la créativité pointe le bout de son nez. Trois nouveaux concepts hôteliers franchement novateurs sont actuellement en train de concurrencer en Europe, il est vrai à la marge, les grandes chaînes hôtelières classiques.

Il s’agit de Mama Shelter, d’Okko et des Hôtels CitizenM. Le premier est déjà présent à Lyon, via un établissement situé dans le 7ème arrondissement inauguré en avril dernier. Le second est sur le point d’effectuer une arrivée remarquée, non seulement à Lyon, mais aussi à Grenoble.

Il s’agit en effet d’un concept innovant de chambres quatre étoiles proposées « all inclusive », reprenant le concept créé par le Club Med, mais cette fois à destination du tourisme d’affaires.

Des chambres de 18 m2

« Nous proposerons nos chambres all inclusive aux alentours de 140 euros TTC », explique Solenne Devys, directrice marketing du groupe Okko. Elle précise : « Comment arrivons-nous à pratiquer de tels tarifs ? Parce que nos chambres sont plus petites que dans les 4 étoiles classiques : 18 m2 au lieu de 25 à 30 m2. Mais grâce à l’organisation, à l’agencement, à la décoration de notre designer, Patrick Norguet, cela n’a aucune incidence sur le confort des chambres : elles sont à la fois fonctionnelles et esthétiques. »

Elle poursuit. « Ce n’est pas tout. Au cœur de chaque hôtel Okko se trouve un espace de 250 à 350 m2, baptisé « le Club » qui regroupe à la fois un lieu où le client d’affaires peut recevoir ou travailler tranquillement, prendre son petit-déjeuner, picorer tout au long de la journée, se sustenter le soir autour d’un buffet ou faire du sport dans une salle de remise en forme. Tout cela sans aucun supplément. »

La directrice marketing ajoute : « Grâce à ce concept et à une clé électronique que le client pourra directement installer dans son téléphone portable dès la réservation, le personnel se consacrera exclusivement à l’accueil 24 h/24, que nous désirons particulièrement soigné. » A noter qu’une dizaine de personnes suffit (hors nettoyage, sous-traité) pour faire tourner un hôtel Okko.

Un investissement de 15 millions d’euros à Lyon

Pour s’installer à Lyon, Okko a jeté son dévolu dans l’immeuble qui accueillait, quai Général Sarrail dans le 6ème arrondissement, près du pont Lafayette, l’ancienne préfecture de police.

Il accueillera 85 chambres réalisées par le cabinet d’architecture lyonnais By Boucharlat. Un investissement de l’ordre de 15 millions d’euros qui devrait déboucher sur une ouverture d’ici un an, en juin 2014.

Ce groupe au capital duquel on retrouve à 50/50 Paul Dubrule, co-créateur du groupe Accor qu’il a quitté et Olivier Devys, ancien cadre supérieur du même groupe, a également un projet, similaire, un peu plus avancé à Grenoble, au sein de la nouvelle ZAC de la caserne de Bonne. Il s’agit cette fois non pas d’une rénovation, mais d’un bâtiment neuf dû au dessin du cabinet d’architectes Dumétier, qui une fois terminé accueillera 138 chambres. Il devrait ouvrir ses portes au cours du mois de décembre prochain.

Objectif : cinquante hôtels en dix ans

Le groupe qui termine son tout premier hôtel à Nantes vise un développement rapide, puisqu’il envisage la construction de pas moins d’une cinquantaine d’hôtels en dix ans en France. Après Nantes, Lyon et Grenoble suivront Strasbourg, Cannes, Bayonne, Rueil-Malmaison, puis Paris dans un arrondissement non envore divulgué.

Un développement canon, à condition bien sûr que le concept qui n’a pas été encore testé grandeur nature, plaise à la clientèle visée. Mais vu le succès que rencontre ce type de chaîne innovante, à l’instar des Mama Shelter de Serge Trigano et de Philippe Starck, on peut imaginer qu’en cette période difficile sur le plan économique, cet hôtel 4 étoiles low cost rencontrera rapidement son marché.

Illustrations–L’hôtel Okko de Grenoble au sein de l’ex-caserne de Bonne et une chambre signée du designer Patrick Norguet en médaillon.