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Chômage en Rhône-Alpes : + 2 % !

La nouvelle équipe gouvernementale arrive au moment où la conjoncture se dégrade nettement. Les offres d’emplois ont chuté de 13,6 % en un an, ce qui a amené un bond du chômage de 2 % au mois de mai en Rhône-Alpes.

Le nombre des demandeurs d’emploi inscrits en Rhône-Alpes en catégorie A, au nombre de 269 977) a progressé très sensiblement en mai (+ 2 % et + 9,8 % sur un an.

 Cette hausse est supérieure à la moyenne nationale : + 1,2 % et + 8 %.

 Cette hausse concerne tous les départements, plus encore la Savoie (+ 3,6 %), la Haute-Savoie (+ 2,9 %) et l’Ain (+ 2,6 %) et dans une moindre mesure le Rhône (+ 1,6 %).

 Toutes les catégories de demandeurs d’emploi sont affectées, plus particulièrement les femmes (+ 2,1 %, contre + 1,9 % pour les hommes) et les jeunes (+ 2,6 %).

 En revanche, le nombre des personnes cumulant une situation de chômage et d’emploi (130 590 personnes en activité réduite) a connu un léger tassement (- 0,1 %), pour le deuxième mois consécutif : les emplois occasionnels, dont l’intérim, ont ralenti. On peut sans doute y voir l’effet d’une mauvaise météorologie en mai, peu propice à l’emploi saisonnier.

 Au total, le nombre des personnes inscrites à Pôle Emploi en catégories ABC (400 567) a augmenté de 1 ,3 % en mai et de 7,6 % en un an. Parmi eux, les chômeurs de longue durée (143 400) progressent à un rythme encore plus élevé : + 2 % sur un mois et + 10,9 % par rapport à l’an dernier (+ 14 107).

 Cette hausse significative du chômage s’explique notamment par le faible niveau des offres d’emploi ( – 13,6 % sur un an) et le recul des sorties du chômage pour reprise d’emploi déclarée (– 19,8 % sur un an).

 La raison de fond est l’attentisme général : l’activité économique est en recul. La dernière enquête mensuelle de la Banque de France réalisée en Rhône-Alpes fait état en mai, comme en avril, d’un repli de l’activité dans la plupart des secteurs de l’industrie. Avec des carnets de commandes insuffisamment garnis, le taux d’utilisation des capacités de production se retrouve pratiquement à son niveau le plus bas depuis deux ans.

 Dans les services marchands, la tendance n’est pas mieux orientée.