Toute l’actualité Lyon Entreprises

Comment Easy Jet est devenue en dix ans la compagnie number one à Lyon-Saint Exupéry…

Il y a dix ans, en 2008, atterrissait pour la 1ère fois à Lyon-Saint Exupéry une compagnie aérienne qui suscitait alors de nombreuses interrogations : elle était low cost… Dix ans après la compagnie britannique orangée s’affiche comme la première compagnie de Lyon-Saint Exupéry : assurant le quart du trafic. Elle vient de baser son septième avion et devrait transporter cette année 3 millions de passagers au départ ou à l’arrivée de l’aéroport lyonnais. Retour sur une success story aérienne…

Ryanair qui n’a jamais atterrit à St-Ex connaît des turbulences, Norwegian rencontre des difficultés financières et Primera Air a mis la clef sous la porte. Etre low -ost n’est pas obligatoirement un gage de réussite….

Dans ce monde aérien en pleine recomposition, EasyJet qui s’est posée pour la première fois (avec un Lyon/Londres-Stanted) en novembre 2010 sur la piste de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, a su tracer son sillon aérien de manière impressionnante.

 Depuis sa création, elle affiche en moyenne à Lyon, une croissance de 8 % à 10 % l’an.

En attendant de nouvelles liaisons qui devraient être annoncées d’ici les fêtes de fin d’année, la compagnie orangée affiche 44 destinations en France, en Europe et en Afrique du Nord. Elle devrait frôler cette année les 3 millions de passagers, soit plus du quart du trafic de Lyon-Saint Exupéry.

Elle est la reine des low-cost, détenant 40 % d’un segment de trafic en croissance rapide.

La base de cette réussite est notamment due au fait que, dès le début, Easy Jet a fait de Lyon une des principales bases françaises. Elle est désormais la deuxième, derrière Roissy, mais devant Orly.

 Cela signifie qu’elle a d’abord basé à Lyon un premier avion, puis un second, etc. Il y en a désormais sept, des Airbus A 319 ou des Boeing 737.

Trois cents emplois créés

 Sachant qu’un seul avion basé sur le tarmac, représente avec son personnel naviguant la création de 45 emplois, Easy Jet a créé en dix ans près de trois cents emplois directs et par ailleurs, beaucoup plus d’indirects.

 La politique de la compagnie, explique François Bacchetta, son directeur général pour la France, a été non seulement de créer des liaisons qui n’existaient pas encore, mais aussi d’en créer en concurrence avec d’autres. Et surprise, ce qui illustre un véritable potentiel qui n’avait pas été exploré, ces vols en apparence concurrentiel n’ont pas en général cannibalisé l’existant.

Ce fut le cas de Toulouse, Bordeaux et plus récemment Nantes, par exemple.

Puis le réseau s’est étendu avec l’ouverture par exemple de six nouvelles ligens cette année, dont Corfou en Grèce, Fuerventura aux Canaries ou La Canée en Crète.

 En effet, désormais, après les courts-courriers, Easy Jet développe les moyens-courriers, notamment en direction de l’Afrique du Nord. Récemment, après Marrakech, Essaouira et Agadir figurent avec succès sur la carte des destinations de la compagnie low-cost.

 Le public répond à chaque fois à l’offre grandissante de sièges. Ainsi, dès cet hiver, EasyJet rajoute une rotation supplémentaire le samedi sur Toulouse qui devient quotidien ; tandis que Nantes bénéficie de quatre vols par jour.

+ 7 % l’année prochaine

 L’été prochain, la compagnie a prévu d’augmenter de 7 %, le nombre de sièges proposés, notamment en direction de la Corse, mais pas que.

 Le prix-low-cost oblige- est bien sûr, une des clés de ce succès d’EasyJet, désormais leader à Lyon ; mais aussi la ponctualité, réelle et le choix pertinent des destinations choisies, faisant le bonheur de l’aéroport, qui souffrait d’un maillage européen insuffisant.

 Cette réussite est aussi due au trafic affaires qui n’a cessé de se développer : ce type de passagers représente désormais près du tiers des voyageurs sur certaine lignes, comme Toulouse…

 Pour le directeur France de la compagnie low-cost, la réussite tient aussi au fait « qu’EasyJet s’adresse à tout les publics, sans distinction. » Pour lui, le plus beau potentiel que recèle la compagnie qu’il dirige est constitué à Lyon, malgré tout par la … France. « Les marchés que l’on croit mûrs recèlent des potentiels importants », assure-t-il.

 François Gaillard, directeur général de l’Office du tourisme estime que, si en dix ans, Lyon est passé de 2 à 6 millions de touristes, la raison tient bien sûr au classement de la capitale des Gaules au Patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi à une meilleure desserte aérienne qui permet de mieux remplir les hôtels le week-end : + huit points de taux d’occupation entre 2011 et 2018…

 Rien d’étonnant donc, si en partenariat avec EasyJet qui y a créé une ligne cette année (Tel Aviv), une campagne de promotion touristique en faveur de la destination Lyon a été lancée récemment en Israël. Personne n’en doute désormais. Avec ses tarifs attractifs, le low-cost est aussi un puissant vecteur de développement touristique pour la Métropole et la région…