Toute l’actualité Lyon Entreprises

Comparaison avec les métropoles européennes : Lyon, un côté germanique prononcé, mais avec une population jeune…

Les palmarès concernant Lyon tombent en cette rentrée en nombre et se révèlent souvent plutôt favorables, comme le dernier en date faisant de Lyon la destination préférée des voyageurs en Europe pour un week-end (Lyon World Travel Awards).

Mais hormis ces palmarès basés sur des critères parfois contestables, quel est véritablement la place de la Métropole lyonnaise en Europe ?

Voilà une vraie question à laquelle l’Insee et l’Agence d’urbanisme de Lyon ont tenté de répondre. Et dont la réponse a sans nul doute fait plaisir à Gérard Collomb pour qui sans aucun doute, Lyon joue dans la cour des grandes Métropoles européennes

L’Insee et l’Agence d’urbanisme ont ainsi comparé soixante-six agglomérations européennes de plus de 500 000 habitants. Ce qui représente vingt-deux pays. A cette aune, l’Allemagne aligne quatorze villes, la France, huit.

Première constatation, mais on le savait déjà, avec ses 1,3 million d’habitants, la Métropole lyonnaise a donc la maille européenne. Question taille, elle se situe au 14ème rang, alignant 675 000 emplois.

Des appartements plus grands, mais plus de voitures

Deuxième constatation : la densité de la métropole est faible par rapport à la plupart de ses homologues : 520 habitants au km2, contre 600 en moyenne, avec des pointes à 1 200 habitants au km2 comme à Cologne, par exemple ! Cela signifie qu’elle pourra poursuivre sa croissance en se densifiant à l’interne et non plus en s’étalant, ce qu’elle a fait jusqu’à présent.

Au résultat : les logements sont plus spacieux, mais aussi on note un usage plus fréquent de la voiture dans la Métropole lyonnaise.

C’est aussi une population en croissance constance: + 0 ,8 % entre 2006 et 2011.

Intéressant, mais jusqu’à présent, rien d’extrêmement saillant.

En fait, cette étude met en évidence deux caractéristiques lyonnaises que nous avions oubliées à force de les côtoyer tous les jours.

Première caractéristique : Lyon, avec ses 138 000 étudiants est une ville jeune à l’échelon européen : c’est même la 16 ème agglomération européenne en nombre d’étudiants. Un gage d’avenir : les 0/19 ans constitue le quart de sa population !

Une population étudiante, cela signifie aussi population diplômée : 41 % des 25/64 ans sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur : c’est cinq points de plus que dans la moyenne des villes européennes.

Deuxième caractéristique : Lyon du fait du poids de son industrie, recèle un côté germanique prononcé.

Ce côté germanique lyonnais tient au poids à la fois de l’industrie et de la construction, même si bien sûr les services sont majoritaires. La Métropole lyonnaise connaît la même assise industrielle qu’une ville comme… Stuttgart en Allemagne (13 % d’industrie) ou Göteborg, en Suède.

L’industrie concentre à Lyon entre 12 et 14 % des emplois. Mais avantage cependant par rapport à Stuttgart, Turin, Munich ou Göteborg, son industrie est plus diversifiée, ce qui permet d’éviter une grosse catastrophe en cas de crise grave dans un secteur donné.

6 % : poids du BTP

La construction pèse aussi d’un poids, certes réduit, mais suffisamment important : 6 %. C’est l’un des plus importants des villes partenaires de la Métropole, telles que Bruxelles, Copenhague, Munich ou Amsterdam.

Que nous apprend cette étude, en définitive ? Que depuis une bonne dizaine d’années, Lyon gagne des points pour se hisser dans le Top Ten des grandes métropoles européennes. Elle y a réussi.

Problème désormais : arrivée à ce stade, la Métropole lyonnaise doit faire face à une compétition de plus en plus féroce. Il va être de plus en plus difficile de grappiller de nouvelles places…