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Conjoncture : la rentrée se présente bien sur le front de l’économie régionale

Ce n’est qu’un petit signe, mais il est parlant. Pour la première fois depuis le début de la crise économique en 2008, le taux de chômage a baissé en Auvergne-Rhône-Alpes : de 0,1 point. Le signal que l’embellie économique s’intensifie. Elle s’appuie sur la consommation des ménages et l’investissement, mais pas l’export. La rentrée s’annonce plutôt rose.

Le moteur était reparti vaille que vaille en 2015. Le diesel plutôt poussif de la reprise économique a trouvé cette fois son rythme de croisière.

 C’est ce que confirme le directeur régional de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, en assurant : que « l’embellie se confirme ».

 Pour preuve, la région Auvergne-Rhône-Alpes gagne de nouveaux salariés, en particulier en Savoie et dans le Rhône, départements les plus dynamiques, et de loin, en terme d’emplois.

 Ce sont les services marchands qui portent une nouvelle fois les créations d’emploi. Ils ont bénéficié de courants d’affaires favorables, s’accompagnant de recrutements dans le secteur de l’ingénierie, notamment.

 Mais l’industrie, socle de l’économie et qui tire le secteur des services aux entreprises très présents dans la région, joue aussi un rôle positif.

 Progression de la production industrielle

 Cette même industrie enregistre ainsi une progression de sa production au cours du second trimestre 2016, affichant des carnets de commande « satisfaisants », dixit l’Insee.

 Et nouveauté : pour la première fois depuis la crise, le secteur de la construction ne perd pas d’emplois, mais maintient son niveau actuel. Enfin !

 Certes, les mises en chantier de logements continuent de diminuer, mais moins que précédemment ; tandis que les autorisations de construire restent bien orientées, ce qui incite les patrons du BTP à conserver leurs troupes en l’état.

 Résultat : si le chiffre apparaît faible, il n’en marque pas moins une première inflexion, là aussi, depuis le début de la crise.

 Le taux de chômage, c’est-à-dire le nombre de chômeurs par rapport à la population active, fléchit légèrement, perdant 0,1 point.

 Un taux de chômage de 8,8 %

 Illustration de la meilleure santé de l’économie régionale, avec 8,8 %, il reste nettement inférieur à celui de l’ensemble de l’Hexagone (9,9 %).

 Ceci pour le second semestre. Comment s’annonce le troisième qui sera celui de la rentrée de septembre ?

 Plutôt bien, si l’on entend, tant l’Insee régionale que la Direccte qui regroupe les services de l’Etat touchant à l’économie.

 Toutes deux estiment que la consommation des ménages, l’un des deux moteurs de cette embellie, avec l’investissement des entreprises, « augmenterait au même rythme que le pouvoir d’achat d’ici la fin de l’année ». Or, ledit pouvoir d’achat des ménages continue de croître.

 Poursuite de l’investissement des entreprises

 Idem pour l’investissement des entreprises « qui progresserait encore solidement. »

 Avec cette conséquence : « une accélération de l’emploi ». Bon pour la consommation, même s’il ne faut pas se leurrer : cette reprise n’est pas extrêmement vigoureuse, mais a le mérite d’exister.

 Seul bémol de l’histoire : les exportations reculent modérément, après avoir cependant bien progressé. Une des explications : la croissance mondiale ne cesse de ralentir, la demande adressée à la région n’est de ce fait, pas des plus vigoureuses.

Un redémarrage de ce troisième moteur de la croissance avec la consommation et l’investissement permettait de conforter et d’accélérer cette embellie qui pourrait s’installer sur un rythme de 1,7 % à la fin de l’année.

Pas le Pérou, mais toujours bon à prendre !