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Création à Lyon d’un Laboratoire des objets connectés

Baptisé Blu@picil, il est le fruit de la rencontre entre le groupe de protection sociale lyonnais Apicil et Blulinea, un opérateur d’objets connectés. Objectif : grâce aux objets connectés orientés santé, détecter et réduire les risques.

 Les objets connectés font actuellement saliver les sociétés d’assurances et autres mutuelles. On comprend bien pourquoi : bien connaître ses assurés permet de mieux adapter leur couverture et offre de multiples possibilités.

 Rien d’étonnant donc si le groupe de protection sociale lyonnais Apicil, n°1 en Rhône-Alpes a passé un accord avec Bluelinea, un opérateur d’objets connectés déployés à domicile et au sein des établissements de santé . Ils viennent de créer à eux deux le Laboratoire : Blu@picil.

 « Cet observatoire a pour but d’évaluer l’importance de la prévention et de l’anticipation en termes de santé et de bien-être pour les « aidants », salariés et retraités », expliquent les deux partenaires.

 Ce Laboratoire a lancé en 2014 une première étude visant à améliorer le quotidien d’une centaine de personnes « test » en les aidant à trouver une hygiène de vie via un équipement en objets connectés (mesurant la marche, le poids, la qualité de l’air à domicile et la tension,…) et en accompagnant au mieux des personnes en situation de fragilité aussi bien à la maison qu’en entreprise (fatigue, burn-out,…).

 Cette étude a duré six mois, de mai à novembre 2014 et vient d’être rendue publique. Elle a été menée par une coach, psycho-gérontologue.

 Son rôle était d’assurer le conseil et l’accompagnement psychologique des participants en leur prodiguant des conseils de mieux être.

 L’objectif général de l’étude était d’analyser la qualité de vie des participants et de mesurer l’influence de l’utilisation d’objets « santé » connectés assortis d’un accompagnement humain de type coaching, afin d’étudier l’évolution des comportements personnels au regard de la santé.

 Au travers d’entretiens téléphoniques, la mission de la coach était d’assurer un suivi et d’apporter une aide individuelle.

 « Ce télésuivi a permis de renforcer l’action positive des objets connectés de santé par des conseils personnalisés », assurent les créateurs du Laboratoire..

 Les résultats

 Tout protocole confondu, l’ensemble des participants a joué le jeu et utilisé régulièrement les trois dispositifs : le tensiomètre a été utilisé tous les deux à trois jours, la balance très régulièrement et le traqueur a été porté en moyenne un jour sur deux, quelle que soit la période de l’observatoire.

 Au total ce sont 55 millions de pas qui ont été effectués par les 85 bénéficiaires de l’Observatoire Blue@picil (ce qui correspond à une fois le tour de la Terre ou quarante-neuf aller/retour Paris – Lyon en marchant). A savoir :la moyenne générale quotidienne pour l’ensemble de la population est de 3 691 pas (environ 4 600 mètres) et augmente de mille pas supplémentaires en août.

 30 % des bénéficiaires ont perdu entre 2 et 6 kilos

 L’amélioration de la condition physique au quotidien et éventuellement la perte de poids a été, on s’en doute, le protocole qui a le plus séduit les participants. Dix-sept personnes se sont mises au sport ou à la marche. Les retraités ont moins changé leurs habitudes de vie que les actifs. Et 30 % des bénéficiaires du protocole jour ont perdu entre 2 kg et 6 kg durant l’observatoire. Enfin, tous s’accordent sur une amélioration de leur santé physique ressentie et sur la prise de conscience de la nécessité et du bienfait du sport.

 En ce qui concerne l’amélioration de la qualité de son sommeil : tous les participants ont profité de cet observatoire pour reconsidérer leur fatigue.

 La durée moyenne du sommeil était de 7 h 26 par nuit, un résultat supérieur à la moyenne nationale.

 Ainsi, 71 % des participants avaient le sentiment d’avoir un mauvais sommeil, alors qu’ils dormaient plus que la moyenne. Aucun lien entre les difficultés de sommeil et la qualité de l’air n’a pu être observé.

 L’observation s’est aussi concentrée sur l’analyse des rituels autour du coucher et de l’hygiène de vie en général.

Le dernier protocole visait à diminuer le stress. La majorité des participants avoue l’avoir choisi par intérêt professionnel, tandis que les autres reconnaissent un besoin d’être accompagnés dans un moment de vie intense.

 En moyenne le tensiomètre a été utilisé 38 fois par chaque personne. Durant l’étude, une personne souffrant déjà d’hypertension artérielle traitée médicalement a vu les valeurs de sa tension diminuer alors qu’elle avait déjà expérimenté auparavant l’auto-mesure à domicile.

 L’observatoire a permis aux seize bénéficiaires de l’observatoire, de détecter, avec l’aide du coach, ce qui serait efficace pour eux et la nécessité de prendre du temps pour soi.

 Adhésion des participants sur l’utilisation des objets connectés

 Au final, selon Apicil et Blulinea, «  l’observatoire a remporté une très vive adhésion auprès du panel de participants avec près de 80 % d’entre eux qui se disent satisfaits de l’expérience. »

 Et d’ajouter : «  Les objets connectés fournis ont été jugés faciles d’utilisation. »

 Aujourd’hui, 81 % recommanderaient ce programme, et ils sont tout autant à affirmer que le coach a été un soutien complémentaire aux objets connectés.