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Début des travaux en mai de la Halle Girard, futur lieu Totem du numérique lyonnais

La première pierre du futur lieu Totem du Web lyonnais, la Halle Girard à Confluence sera posée prochainement. L’objectif est toujours d’inaugurer ce site où doit, battre le cœur du numérique métropolitain et ses 7 200 entreprises, en octobre 2017. Reste à savoir comment il va s’articuler avec le projet phare de Campus du Numérique de Laurent Wauquiez à Charbonnières…

Les élections régionales passées, on n’entend plus guère parler du projet phare de Laurent Wauquiez, le nouveau président de la Région, de créer un Campus du Numérique sur l’ancien site du Conseil régional à Charbonnières.

 En revanche, après une éclipse due à l’épisode de la labellisation « French Tech » de Lyon, le projet de lieu Totem du Numérique lyonnais à la Halle Girard resurgit, lui, en pleine lumière.

 Le dossier avance en effet comme prévu. Pour Karine Dognin-Sauze, vice-présidente de la Métropole lyonnaise chargée du Numérique, le calendrier est respecté..

 A telle enseigne que les travaux de réhabilitation et de réaménagement vont pouvoir démarrer au cours du mois de mai prochain. La première pierre sera posée dans les semaines qui viennent.

 Un investissement de 11 millions d’euros

 La date de l’inauguration de ce qui devrait constituer le cour battant du Numérique de la Métropole est toujours fixée à octobre 2017. Pour l’heure, le coût de l’ouvrage n’a pas dérapé : il est toujours de 11 millions d’euros dont 3,6 millions à charge de la Métropole lyonnaise.

 Que va-t-on mettre précisément sur ce site de 4 000 m2 ? Outre le fait de « porter l’identité du numérique lyonnais pour effacer notre déficit de faire-savoir en la matière », dixit Karine Dognin-Sauze, il s’agit, toujours selon cette dernière, d’en faire « un lieu de flux. »

 Bref un lieu d’accompagnement des entreprises, de la start-up aux grandes entreprises, désireuses d’entamer leur transition numérique ; mais aussi un lieu d’événementiel.

 La consultation pour trouver l’opérateur du site sera lancée fin mai. Selon la responsable Numérique à la Métropole, « quinze candidats potentiels apparaissent très motivés ». Il s’agit de grands groupes immobiliers, de sociétés d’événementiel, voire même des accélérateurs de start-up.

Le lieu Totem sera décomposé en trois espaces à vivre :
1- Les espaces événementiels : la vitrine de l’écosystème numérique.
2- Les espaces partagés : vivre ensemble.
3- Les espaces tertiaires : des surfaces disponibles pour les startups. 

L’opérateur choisi fin septembre

 Une fois les dossiers reçus et étudiés, l’opérateur sera choisi fin septembre 2016.

 Karine Dognin-Sauze précise : « Nous voulons que ce lieu possède son modèle économique qui doit être viable mais aussi, dans le même temps, dans son cahier des charges, qu’il ne propose pas aux start-up, notamment, des prix exorbitants. »

 Reste à savoir désormais comment ce projet désormais bien parti s’articulera avec le futur Campus du Numérique promu, pendant la campagne électorale des élections régionales, par Laurent Wauquiez qui en a fait son projet-phare.

 On sait que ce Campus est censé s’installer au sein des anciens locaux qu’occupait le Conseil régional à Charbonnières, avant de se poser à Confluence.

 Première constatation, ni la représentante de la Métropole présidée par Gérard Collomb, ni Patrick Bertrand, directeur général de Cegid et président de Lyon French Tech ne voient ce projet d’un mauvais œil.

 Favorables au projet de Laurent Wauquiez

 «  J’ai récemment recherché des « data scientists » à embaucher pour Cegid, pour me rendre compte qu’on n’en forme pas à Lyon », explique le responsable opérationnel de Cegid.

 Et d’ajouter : « La quasi-totalité des entreprise du Numérique connaissent de grandes difficultés à embaucher bon nombre de profils. Il manque en France plusieurs dizaines de milliers d’informaticiens formés. Et encore, les grandes entreprises n’ont pas toutes entamé leur transition numérique : qu’est-ce que celà sera lorsqu’elles se lanceront enfin ! »

 Et de préciser: « Pour toutes ces raisons je ne peux qu’être favorable à ce projet. Ce qui est important, ce n’est pas le lieu, mais la qualité des formations, les jeunes qui seront formés. »

 Même son de cloche, côté Métropole : « La Métropole est satisfaite que la Région s’empare de la question de la formation des métiers du Numérique. Ce n’est pas dans la compétence de la Métropole qui a déjà dû récupérer les collèges. »

 Et Karine Dognin-Sauze d’ajouter :  « Il est bien évident que la solution qui sera trouvée doit être discutée avec les acteurs de l’écosystème numérique. L’essentiel est qu’il y ait des parcours de formation visibles et lisibles, bien coordonnés et bien fléchés. »

 il apparaît donc que la belle unanimité qui prévalait jusqu’à présent entre les acteurs au sein de Lyon French Tech n’ait pas été altérée par l’arrivée dans le jeu du nouveau président de la Région, Laurent Wauquiez.

 A charge pour lui, désormais, de préciser les contours de son-ambitieux-projet…