Du 21 au 25 mai : première mission Auvergne-Rhône-Alpes en Iran, depuis la levée de l’embargo

Il n’est que temps de retisser des liens entre la région et le Pays des Mollahs, alors que les Italiens et les Allemands, notamment n’ont pas traîné, eux, sitôt les prémisses de réchauffement annoncés.

 La première mission rhônalpine en Iran depuis la levée de l’embargo est ainsi programmée du 21 au 25 mai.

 François Turcas, président de la CGPME qui connaît bien ce pays pour y avoir travaillé et même construit sur place une usine d’adjuvants pour le béton (en 1973) mènera la délégation. Il sera accompagné de vingt-cinq à trente chefs d’entreprises, patrons de TPE et de PME.

« Beaucoup de contacts B to B »

 Une mission régionale qui fait suite à celle emmenée par le Medef et son président Pierre Gattaz, l’année dernière et qui avait fait grand bruit.

 « Ce sera une mission multi-sectorielles avec des contacts au plus haut niveau, avec les ministères, mais aussi beaucoup de contacts B to B », assure Pierre-Jean Baillot, vice-président de la CGPME.

 Cette mission a été préparée avec un grand cabinet d’avocat très actif sur l’Iran, un pays très jeune qui compte 78,5 millions d’habitants. C’est ce même cabinet d’avocats qui a renoué les accords avec le Groupe PSA permettant au constructeur automobile français de recommencer à produire en Iran (photo). Un choix qui est gage de contacts qui pourraient être prometteurs

 Qu’attend François Turcas de cette première mission au pays des Mollahs, depuis très longtemps ? « C’est une première approche, un premier contact d’ouverture pour sentir les premières possibilités qui peuvent se faire jour. Il ne faut pas en attendre de miracles, car il reste encore beaucoup d’incertitudes, notamment en matière de paiements. Mais nous espérons des rencontres positives et pourquoi pas, de bonnes surprises ! »

 Quinzaine de l’international : 220 événements en Auvergne-Rhône-Alpes

 Cette mission est annoncée à l’heure où, du 21 mars au 1er avril se déroulera en Auvergne-Rhône-Alpes, « la Quinzaine de l’international ».

 Une manifestation qui sera marquée dans tous les départements de la région par 220 événements (* cliquez ci-dessous).

 Et qui amène à se poser la question : la création de l’équipe Rhône-Alpes à l’international, permettant à tous les acteurs-et ils sont nombreux!- de travailler enfin ensemble avec la CCI régionale comme ensemblier, porte -t-elle ses fruits ?

 Difficile de faire la part entre la conjoncture, la baisse de l’euro et le prix du baril et des facteurs endogènes.

 Toujours est-il qu’en 2015, le solde du commerce extérieur de la région s’est notablement redressé : 2,2 milliards d’euros. Avec 56 milliards d’euros à l’export, Auvergne-Rhône-Alpes a pèsé 12,7 % des exportations françaises.

 Ainsi, 2015 a été marqué par un record : 175 000 formalités internationales ont été effectuées par les entreprises.

 Une délégation internationale de Bpifrance à Lyon

 Cette équipe à l’international va étoffer ses outils et sa présence sur le terrain cette année.

Ainsi,  BPifrance va créer cette année à Lyon une délégation internationale et une autre « probablement » à Grenoble. Une meilleure implantation, conséquence de la fusion de la Banque Publique d’investissement avec la partie « garantie publique » de la Coface.

 Ce qui est par contre rageant, c’est que les outils mis en place paraissent parfois surdimensionnés par rapport au nombre encore relativement faible d’entreprises qui partent à l’export.

 Un exemple, les VIE (Volontaires Internationaux en Entreprises) qui permettent aux PME d’envoyer un jeune diplômé défricher le terrain à l’international pour un coût modique, sont sous-employés : 40 000 volontaires au niveau national pour… 8 000 élus.

 Bref, il reste beaucoup à faire en matière d’export dans la région. Reste à susciter l’appétence au grand large, des patrons de PME et de TPE…