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En 2017, moins d’implantations d’entreprises nouvelles à Lyon, mais plus d’emplois créés

Trop tôt ? Il n’y a pas eu d’effet Macron en matière d’attractivité lyonnaise. La Métropole lyonnaise a attiré un peu moins d’entreprises en 2017, mais celles-ci devraient créer plus d’emplois au cours des trois prochaines années.

Tel est le bilan 2017 de l’Aderly, l’organisme dirigé par Jean-Charles Foddis, chargé d’attirer à Lyon de nouvelles entreprises françaises et étrangères. « Attirées » est bien le mot car, plus de la moitié de la centaine entreprises qui ont décidé de se poser à Lyon l’année dernière ont été démarchées parfois plusieurs années durant, avant de se décider à poser leurs pénates dans la capitale des Gaules.

L’argumentaire : le cadre de vie, apte à attirer les cadres, mais aussi l’important socle de labos de recherche et pour le numérique, l’écosystème très vaste. Il faut y ajouter le crédit d’impôt recherche, très apprécié, mais qui n’est pas propre à Lyon.

A l’heure des comptes, l’Aderly aanonce l’implantation à Lyon de 103 entreprises (contre 110 en 2016) qui prévoient de créer d’ici trois ans un total de 2 160 emplois (+ 6 % par rapport à 2016), ce qui représente 21 emplois par entreprises. « Après avoir baissé, la courbe des emplois créés par entreprise remonte, on le constate aussi au niveau national », se félicite Jean-Charles Foddis.

L’effet Macron, malgré tout ? En regardant de près ces chiffres, on constate un net regain des implantations internationales. Mieux : les implantations provenant du grand international dépassent pour la première fois celles originaire de l’Europe.

L’Amérique du Nord en haut du podium

Ces entreprises du grand international passent ainsi de 36 en 2016 à 47 l’année dernière. Largement en tête : l’Amérique du Nord avec huit implantations américaines et trois canadiennes.

La plus belle proie US est sans doute la société Arthrex qui annonce vouloir créer 90 emplois Suivent un tir groupé du Japon, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Suisse (quatre entreprises chacune).

La Chine est à la portion congrue, avec une seule implantation, industrielle : « Arbos », un fabricant de tracteurs et d’engins agricoles qui vise vingt-cinq emplois d’ici trois ans.

Lyon attire des sociétés internationales, mais aussi hexagonales. Tel est le cas de la société Factoryz dont le job devrait intéresser de nombreuses PME : elle a créé une plateforme de mutualisation des matériels, mais aussi des ressources humaines lorsqu’elles sont inexploitées au sein des PME. Elle est de ce fait présente à Lyon et à Saint-Etienne et surtout va déplacer son siège social de Paris à Lyon.

Dix-sept centres de décision

Car l’autre enseignement de ce palmarès 2017 des implantations d’entreprises est l’arrivée de dix-sept centres de décision, ce qui n’est pas négligeable, mais encore de vingt centres de Recherche&Développement, ce qui est aussi fort intéressant. La puissance et la variété des labos de la Métropole a sans nul doute joué dans ce cadre un rôle non négligeable.

C’est par exemple ce qui a amené la société suisse LEM Tech, spécialisée dans les capteurs de tension et de courant à créer un centre de R&D à Saint-Priest, avec la perspective de création de 45 emplois d’ici trois ans.

Trente-deux sites de production ou de services

Dernier enseignement illustrant le retour en force de l’industrie : 32 des 103 implantations ont choisi Lyon pour y implanter des sites de production de produits ou de services.

Dans ces derniers on trouve de nombreuses entreprises du numérique, dernière particularité du palmarès 2017 : 37 entreprises sur 103 qui annoncent vouloir créer 830 emplois en trois ans…

On sent bien désormais qu’après des années d’implantation d’un nombre croissant chaque année d’entreprises nouvelles à Lyon, on est arrivé à un palier. Ce que confirme David Kimelfeld, le président de la Métropole et co-président de l’Aderly : « notre objectif désormais est de nous maintenir autour de 100 nouvelles entreprises et 2 000 emplois créés en moyenne chaque année. »

On attend le feu vert de l’équivalent de la DGAC chinoise : la perspective d’une liaison Lyon/Chine (Shanghai ou Pékin) à nouveau confirmée d’ici la fin de l’année par le second co-président de l’Aderly, Emmanuel Imberton, va-t-elle fait bondir le nombre d’entreprises chinoises ?

Une certitude, dans le choix des implantations : les liaisons aériennes directes constituent pour les entreprises désireuses de s’implanter, un paramètre très important. La Route de la Soie que développe le président chinois Xi Jinping va-t-elle avoir un jour ou l’autre Lyon comme point de fixation ?