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Fintech , start-up numériques, biotech… : Siparex prend le grand virage de l’innovation

La société de capital-investissement lyonnaise Siparex a plutôt l’image d’une société participant au financement des PME et ETI non cotés. En acquérant 80 % du capital de la société de capital-innnovation X-Ange de la Banque Postale, elle a aussi pris le virage des secteurs jeunes et porteurs, notamment dans le digital et les biotechs. Sur les 1,5 milliard sous gestion de Siparex, l’investissement dans l’innovation pèse désormais près de 400 millions d’euros.

« Amoeba », société lyonnaise ayant réalisé le plus beau parcours boursier dans la région, « KissKissbankbank » « Chauffeur privé », « La ruche qui dit oui », etc.

Difficile d’emblée d’accoler ces start-up à la société financière lyonnaise Siparex habituée des gros deals avec des entreprises plutôt matures.

Et pourtant, depuis son rachat à hauteur de 80 % de son capital (les 20 % restants pour le Groupe La Poste), à la Banque Postale de XAnge Private Equity, la société lyonnaise créée par Dominique Nouvellet et que dirige désormais Bertrand Rambaud a effectué un virage particulièrement intéressant.`

XAnge dont le siège est à Paris ?« Il s’agit d’une équipe très jeune qui connaît bien son métier et l’univers des start-up », se félicite Bertrand Rambaud.

Présent désormais en Allemagne

Ce rachat permet à Siparex d’opérer un virage intéressant, car née en 2004 et implantée en France et en Allemagne, XAnge gère ou conseille près de 400 millions d’euros pour le compte de tiers autour de deux métiers: l’innovation et le capital développement/transmission, avec une expertise reconnue dans le domaine des nouvelles technologies. Et il faut bien le dire, les sociétés de capital-risque expertes dans ce domaine ne sont pas légion !

Parmi les points forts de la nouvelle entité acquise par Siparex : les entreprises de la transformation digitale, comme « Restlet » et notamment les fintech (« Kisskissbankbank » ou « Lydia », mais les biotech et cleantech, à l’instar de « MDMS » ou « Enertime » ; voire même des entreprises à impact social, à l’instar par exemple de « Microdon »

D’autre part, XAnge est présente en Allemagne, ce qui permet à Siparex, déjà installée en Italie et en Espagne d’élargir son maillage européen.

Ce rapprochement est aussi intéressant car Siparex a déjà en portefeuille un secteur innovation, permettant « des synergies fortes avec les autres activités du groupe », se félicite Bartrand Rambaud.

Bientôt un nouveau fonds XAnge Capital

Traduction prochaine d’ailleurs : le lancement d’un nouveau fonds institutionnel de la gamme XAnge Capital

Siparex peut donc désormais s’appuyer de manière puissante sur trois métiers: le capital développement/transmission Midmarket (700 millions d’euros de capitaux sous gestion dans les PME et ETI) ; l’investissement régional (400 millions d’euros dans des PME de proximité) ; et, enfin, avec Xange, l’investissement dans l’innovation qui pèse donc 400 millions d’euros investis dans des start-up technologiques de croissance.

Avec cette acquisition, Siparex franchit 1,5 milliard d’euros sous gestion.

L’équipe de Bertrand Rambaud a réalisé l’année dernière 150 millions d’euros d’investissement avec des « tickets » pouvant aller jusqu’à 25 millions d’euros. Parmi les opérations les plus significatives : le groupe Voyamar qui vient d’acquérir Havas-Voyages, les biscuits Bouvard qui de son côté a repris « Eurocakes » ou le fabricant de fenêtres FPEE.

Belle année aussi côté cessions : la société a enregistré une forte progression avec 200 millions d’euros d’actifs cédés, contre 115 millions d’euros en moyenne au cours des trois dernières années

Désormais, Siparex figure parmi les cinq premiers acteurs français du capital-investissement.