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Futurallia : le business mondial à la portée de 250 PME rhônalpines

 De quinze à vingt rendez-vous en l’espace de deux jours avec des PME du monde entier pour tisser des liens et faire du business. C’est ce qu’a offert pendant deux jours à Lyon-Eurexpo, la convention d’affaires Futurallia qui s’est déroulée pour la première fois en Rhône-Alpes. A l’arrivée, les chefs d’entreprise qui avaient choisi d’être présents étaient plutôt, voire même pour certains, franchement satisfaits.

 Yves Roux, directeur export de Polieco, une PME de l’Ain de 120 salariés qui fait 15 % de son chiffre d’affaires à l’export est assis devant une petite table et une chaise, en face de lui, vide. Les entretiens tout autour de lui ont débuté. Il attend, lui, un chef d’entreprise nigérian.

 Il fait partie des 700 responsables d’entreprises ou directeurs exports qui sont assis, côte à côte dans un grand hall d’Eurexpo dans une méga opération de speed-dating business.

 Au-dessus d’eux, une horloge égrène les minutes. Chaque entretien doit durer au maximum trente minutes. Bienvenu dans le monde du business international ! Futuraliia vient de démarrer.

 Yves Roux a prévu quinze rendez-vous avec autant d’entreprises différentes. Il a notamment ciblé, lui, les pays d’Afrique où il est peu implanté et le Maghreb où sa société est encore peu présente.

 Des plaques d’égout qui se vendent bien

 Il est à peu près sûr à l’heure où débutent ce speed-dating dédié au business qu’il n’aura pas perdu son temps. A l’heure où les plaques d’égouts en fonte disparaissent du fait de l’augmentation du prix des matières premières, sa société a mis au point des plaques en matériaux composites.

 Certes, presque aussi chères que celles en fonte, mais 60 % moins lourde tout en étant aussi solides et silencieuses de surcroît, mais surtout, avec ce type de plaques, on est sûr qu’aucun voleur ne viendra les dérober.

 Sa société est la seule pour l’instant à fabriquer à la fois les machines à faire ces plaques et les plaques elles-mêmes : dans ce segment de marché, son entreprise a triplé l’année dernière son chiffre d’affaires…

 Pour 850 euros, le prix des trois jours de participation à Futurallia, repas inclus, Yves Roux a eu le monde à sa porte.

 Deux cent-cinquante PME et TPE rhônalpines

 Futurallia qui s’est déroulé les 5 et 6 juin a ainsi drainé 250 TPE et PME rhônalpines, ainsi qu’une centaine provenant d’autres régions de France ; mais aussi en face, 350 entreprises provenant de trente-cinq pays et issues des cinq continents, certaines ayant entrepris un long voyage car très désireuses de tisser des liens avec des PME hexagonales.

 Cette initiative bienvenue à l’heure oû l’export bat de l’aile, trouve son origine dans le département de la Vienne.

 C’est la CCI de Poitiers qui a eu la première cette idée en 1990. Depuis, cette manifestation a été développée et a été soutenue par le réseau des CCI : dix-huit éditions se sont déroulées au Futuroscope, mais aussi à Lille ; mais encore dans de nombreux pays : au Canada, en Belgique, au Qatar, aux Etats-Unis… La dernière édition s’est déroulée l’année dernière à Istanbul.

 Jean-Paul Mauduy, président de la CCI de la région Rhône-Alpes qui était présent à la tête d’une délégation d’entreprises rhônalpines, au vu des commentaires des membres de la délégation, au retour, est revenu enthousiaste.

 Il a joué des pieds et des mains pour que Futurallia se déroule pour la première fois en Rhône-Alpes.

 Difficile, certes, de quantifier précisément les retombées effectives des six mille rendez-vous d’affaires qui se sont déroulés pendant ces deux journées à Lyon-Eurexpo. Un partenariat peut mettre plusieurs mois, voire plusieurs années pour se concrétiser dans le chiffre d’affaires et le résultat de l’entreprise.

 Une note de 9 sur 10…

Yves Roux, le directeur export de Polieco est, lui, revenu enchanté à l’issue des deux jours de cette convention d’affaires: « Globalement, ce fut un super salon », confirme-t-il. Il avait vingt rendez-vous de programmés avec des entreprises étrangères : au fil des rencontres, il a pu obtenir au total vingt-quatre rendez-vous.

 Et dans le lot,  « il y a bien eu dix contacts qui devraient connaître des suites intéressantes, même si, en matière d’export, l’expérience incline à rester modeste », explique le responsable export de Polieco.

 Il a été frappé par « la qualité de l’organisation » et « le  nombre très important d’interprètes ». Utile pour lui lorsqu’il lui a fallu converser avec un chef d’entreprise chinois qui ne parlait pas l’anglais… Et de conclure, rassuré de ne pas avoir perdu son temps : « Je donne à cette manifestation, une note de 9 sur 10 »…