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Grâce à Axandus, l’accélérateur de start-up industrielles, Miribel ambitionne de solides retombées en termes d’emplois…

Créée par l’équipementier automobile de Beynost dans l’Ain, EFI Automotive, Axandus le seul accélérateur d’entreprises 100 % industrielles en France ne cesse de prendre de l’ampleur. Depuis sa création, il y a trois ans, il a accompagné 50 start-up industrielles et a dans ses cartons la création de plus de 50 emplois, voire même plus à terme qui bénéficieront à l’environnement proche, bien décidé à accueillir ces nouveaux industriels. Entretien avec son directeur, Jean-Baptiste Yvon.

Comment est né Axandus ?

Axandus est né de la volonté de la famille Thollin propriétaire du groupe familial EFI Automotive, un équimentier automobile de Taille Intermédiaire de 1 600 personnes dont le siège est basé à Beynost, dans l’Ain, à proximité de Lyon

L’idée, dans le cadre de la ré-industrialisation de notre pays était, il y a trois ans, de créer le premier accélérateur 100 % industriel en France, en aidant des start-up et des PME innovantes à passer la phase sensible et cruciale : celle de l’industrialisation en vue de la production de la petite à la grande série…

Comment ça marche ?

Nous ne fonctionnons pas comme une pépinière d’entreprises. Les start-up ne sont pas présentes sur le site : elles sont accompagnées. Nous effectuons un bout de chemin avec elles. : tout en conservant leur indépendance, elles bénéficient du savoir-faire, du réseau, des ateliers, des capacités d’achat d’EFI, bref, de toutes les compétences et des moyens d’EFI Automotive ; tout en ayant signé avec nous un contrat de confidentialité.

Pour les accompagner, une équipe de huit personnes dédiées a été mise en place. Nous avons déjà accompagné cinquante start-up depuis la création d’Axandus, il y a trois ans, créant quatorze emplois. Cinquante sont déjà en projet.

Pourquoi EFI Automotive a-t-il créé Axandus, par pur mécénat ?

Il y a bien sûr derrière l’idée d’accompagner la ré-industrialisation de notre pays. Mais le fait aussi de se frotter à des start-up ne peut qu’être bénéfique à EFI.

L’idée n’est pas non plus de prendre systématiquement une part de capital de ces start-up ; sauf si elles entrent dans la stratégie de développement d’EFI.

EFI a ainsi créé un joint-venture avec l’une d’entre elle, prenant 50 % d’une co-entreprise créée avec la société lyonnaise Brochier pour développer des systèmes à base de LEDs dans les voitures. Nous avons développé une ligne de fabrication pilote : d’ores et déjà dix personnes sont dédiées à ce développement.

La fabrication en grandes séries devrait démarrer d’ici 2020.

La formule est-elle unique ?

Un accélérateur industriel adossé à un grand groupe, fonctionnant de façon autonome sans aucune aide : oui, la formule est unique en France.

 Axandus est une division de EFI. Le résultat est à l’équilibre depuis cette année. Nous payons l’infrastructure : ce qui montre que le modèle est intéressant.

Quelles retombées au niveau de l’emploi de cet accélérateur industriel ?

Souhaitant qu’après leur phase d’accélération les entreprises restent sur le territoire, la communauté de communes de Miribel dans l’Ain a décidé de développer à proximité une zone d’activités susceptible d’accueillir les entreprises passées par l’accélérateur : elle sera calibrée pour accueillir jusqu’à 900 emplois !

Et au-delà des frontières de la région Auvergne-Rhône-Alpes ?

La communauté Axandus que nous voulons créer à l’échelon national commence à s’étoffer puisque nous avons développé un partenariat avec l’ETI Sercel, basée à Nantes : elle est le leader mondial des équipements destinés à l’imagerie du sous-sol. Un nouvel accélérateur est ainsi en création dans l’ouest de la France.

 Nous lançons un appel pour monter un partenariat similaire dans l’est de la France et pourquoi pas aussi en Allemagne.. ?