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Grâce à sa nouvelle pelouse de Décines, les comptes de l’OL retrouvent le vert

Si sur le terrain, la saison 2016/2017 démarre en dents de scie, ce n’est pas le cas pour les comptes de l’OL dont le dernier exercice 2015/2016 retrouve le chemin du but de toute entreprise : un résultat net positif. Comme l’avait annoncé Jean-Michel Aulas, la mise en route du Parc OL a chamboulé favorablement la donne. Ce qui a d’abord permis de remettre les comptes, déficitaires depuis six ans, dans le vert.

 Un cours de Bourse d’OL Groupe en hausse de 40 % à près de 2,80 euros, sur un an : cela faisait longtemps que l’action du club lyonnais n’avait réalisé un tel score ! Mieux que les résultats du club sur la pelouse, actuellement du moins…

 Une bonne raison à cela, OL Groupe, la holding du club cotée en Bourse affiche pour la première fois depuis six ans un résultat net positif. Le résultat net du groupe s’inscrit à 9,8 millions d’euros, contre une perte de 21,4 millions un an auparavant.

 Les transferts : une multiplication par huit

 Ce retour à bonne fortune ne s’explique pas seulement par le produits des transferts des joueurs, très juteux cette année. La liste est longue : Nenzia, Njie, Yattara, Beauvue, Koné et Umtiti. Soit une multiplication par…huit à 58,1 millions d’euros.

 Car, hors transferts, les revenus de l’OL ont bondi de 66 %.

 Comme Jean-Michel Aulas le claironne depuis son inauguration, le Grand Stade chamboule favorablement le modèle économique du Club, sans doute pour longtemps.

 Et ce, de manière impressionnante : ainsi les recettes de billetterie bondissent de …150 % à 27,7 millions d’euros. Et ce, alors que l’impact du stade n’a joué que sur une demi-saison, puisque ces chiffres sont arrêtés à fin juin et que l’enceinte a été inaugurée le 9 janvier.

 C’est bien simple : toutes les activités contribuent à renforcer le chiffre d’affaires et le résultat net : les droits TV et marketing bondissent de 81 % à 83,1 millions d’euros ; les produits de partenariat et de publicité grimpent de 20 % à 26,9 millions d’euros.

 L’événementiel (séminaires d’entreprise, team building, etc.), l’un des points forts du nouveau stade progresse de 31 % à 22,3 millions d’euros

 Chiffre d’affaires en hausse de 111 %

 Au final, le chiffre d’affaires de l’OL a plus que doublé (+ 111 %), à 218,1 millions d’euros.

 Cela signifie que le chiffre d’affaires de l’exercice en cours 2016/2017 devrait gonfler encore, d’autant que les revenus seront cette saison, de surcroît, alimentés par la présence de l’OL, contrairement à l’année dernière, en Ligue des Champions.

 Plus l’OL sera performant dans cette compétition reine, plus il engrangera de revenus. Suite à la défaite face à Séville, ça n’en prend pas le chemin, mais on ne sait jamais !

 Sans oublier le « naming » du Grand Stade dont le lauréat devrait être annoncé très prochainement et qui devrait rapporter quelques millions supplémentaires. Une société lyonnaise, selon le souhait déclaré de Jean-Michel Aulas ?

 Le Parc OL : 70 millions de recettes additionnelles

 Pour Jean-Michel Aulas, c’est bien simple : d’ici trois à cinq ans, le Grand Stade devrait permettre de générer 70 millions de recettes additionnelles à l’OL. Ce qui replacerait le club lyonnais dans le top 20 des clubs européens.

 Résultat : le nouveau modèle économique que Jean-Michel Aulas a mis en place s’avère beaucoup moins dépendant de la glorieuse incertitude du sport.

 Un socle beaucoup plus solide étayé également par le partenariat annoncé cet été avec le fonds chinois IDG Capital Partners qui s’est engagé à apporter 100 millions d’euros au capital, contre 20 % des actions..

 Ce partenariat prévoie aussi un joint-venture entre l’OL et IDG Capital « pour développer le business d’OL Groupe, de promouvoir la notoriété de l’OL et de valoriser sa marque et son savoir-faire, notamment dans le domaine de la formation des joueurs en Asie… » Il faut savoir que la Chine a de fortes ambitions en matière de football. Autant s’appuyer pour ce faire sur un solide pilier comme l’OL.

 Jean-Michel Aulas a tout prévu : si cet important projet n’est pas mené à bien, le fonds chinois aura obligation de verser un dédommagement sous la forme d’un « break-up fee » de 15 millions d’euros…