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Hausse de 5,1 % à 3 624 euros le m2 des prix de l’immobilier à Lyon : l’envol

Les prix de l’immobilier s’approchent dans le Rhône des 3 000 euros, un record ! Dans le même temps, ils s’envolent à 3 624 euros dans Lyon intra-muros, franchissant dans certains quartiers la barre des 10 000 euros. Lyon est encore loin de Paris, mais est devenue la première ville de province la plus chère, devant Bordeaux…

A marquer d’une pierre bien blanche ! 2016 a été une année record en matière de transactions immobilières avec 22 600 ventes dans le Rhône. Les professionnels pensaient avoir atteint un sommet et s’inscrire sur un palier. Las !

L’euphorie a perduré, et… les prix ont suivi.

Ainsi, le plafond des 24 600 transactions a été atteint en juin 2017 au cours de douze derniers mois, soit une hausse de 10,3 %.

Les ménages qui ont retrouvé une confiance en béton ont la fièvre acheteuse, alors que les stocks se sont raréfiés. Ce qui se traduit logiquement par une hausse des prix de 3,4 %, à 2 995 euros le m2 pour les appartements et les maisons dans le Rhône ; mais plus encore, de 3 624 euros le m2 à Lyon, ce qui représente pour la ville-centre, une hausse de 5,1 % !

Une moyenne qui ne reflète qu’imparfaitement la situation selon les arrondissements.

C’est le 2ème arrondissement où se situe le quartier de la Confluence qui tire le plus les prix vers le haut : : +7,7 % ! Il est vrai que l’on y constate désormais des ventes dépassant les 10 000 euros le m2.

Le quartier de Vaise (9ème arrondissement) avec + 5,5 % et le 6ème arrondissement (+ 5,1 %) continuent à voir le prix de leurs mètres carrés augmenter rapidement

En revanche le 4ème arrondissement (la Croix Rousse, avec + 4,2 %) s’assagit ; tandis que le 7ème arrondissement où l’on trouve le quartier de Gerland qui voit pousser de nombreux immeubles, est l’un de ceux où la hausse des prix est la plus modérées (+ 3,6 %).

La hausse va se poursuivre…

Il faut tout-de-même tempérer tous ces chiffres : on est loin des années folles, de 2000 à 2007, où chaque année, les prix s’embrasaient de 12 % l’an. On est également-et heureusement !-très loin des prix parisiens, trois fois plus élevés.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Alexandre Schmidt, le président de la Fnaim du Rhône, ne pense pas que le phénomène de hausse va s’arrêter là : « dans les mois à venir, il y a fort à parier que les tendances haussières enregistrées au cours du premier semestre vont se confirmer : l’offre est encore succincte, tandis que la demande est toujours soutenue », explique-t-il.. La hausse devrait perdurer, mais sans s’enflammer outre mesure cependant.

L’attrait de nombreux cadres pour Lyon constitue l’une des raisons de cette hausse qui fait de Lyon, la première ville de province la plus chère (avec 3 625 euros le m2), avant Bordeaux ( 3 213 euros/m2), pourtant en phase de rattrapage avec l’arrivée du TGV ; et Marseille (2 487 euros le m2).

A titre de comparaison, Grenoble est loin derrière avec 2 328 euros le m2…

La seconde raison est la raréfaction des logements à vendre. Il y a eu un ralentissement des constructions neuves ces dernières années. Mais sous l’effet de la demande et grâce aux mesures gouvernementales, la construction neuve est en train de repartir.

Les prix s’envolent, les permis de construire, encore plus

Les prix s’envolent, mais les permis de construire encore plus : les promoteurs en ont déposé 15 100 au cours des douze derniers mois dans le Rhône,soit une hausse de… 25 %.

Celle-ci va inéluctablement se traduire dans les mises en chantier qui pour l’instant repartent elles aussi à la hausse, mais beaucoup plus modérément (+ 2,4 % à 12 800). Cela devrait s’accélérer.

Certes, les taux d’intérêt des crédits à l’habitat qui n’ont jamais aussi été bas car tombés à 1,50 % en 2016, ont désormais tendance à regrimper. Mais rien d’alarmant : à fin juin ils étaient de 1,61 %. Pas de quoi désamorcer la fièvre acheteuse des ménages…