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Il a choisi l’enseigne Marriott : les fortes ambitions de Jean-Claude Lavorel après le rachat du Hilton de la Cité Internationale à Lyon

En attendant celui annoncé au Grand Stade (150 chambres), la région Rhône-Alpes n’a plus de Hilton. Après avoir racheté les murs, Jean-Claude Lavorel à préféré l’enseigne Marriott. Les 204 chambres vont être entièrement refaites, on va voir apparaître un vrai et grand bar d’hôtel et un centre de fitness, tandis que la Brasserie est en  passe d’être transformée en restaurant italien. Un lifting complet à 10 millions d’euros…

Il faut bien le reconnaître : le Hilton de la Cité Internationale à Lyon avait pris un sacré coup de vieux. C’est bien simple, depuis quinze ans, il n’avait fait l’objet d’aucuns travaux, même pas un simple rafraîchissement.

Bizarre pour une chaîne hôtelière aussi prestigieuse que Hilton.

Il faut trouver les raisons chez l’ex-propriétaire des murs, le groupe Partouche (le casinotier détenteur du « Pharaon » attenant), qui, connaissant des difficultés financières n’avait surtout pas investi. Il avait même annoncé ces dernières années qu’il mettait le bâtiment en vente.

Au fil des années l’hôtel qui lors de son inauguration à Lyon apparaissait comme un fleuron de l’hôtellerie lyonnaise, avait sérieusement perdu de son lustre.

C’est en pleine conscience de cette situation que le chef d’entreprise Jean-Claude Lavorel à racheté le Hilton au Groupe Partouche.

 « Je suis persuadé que cet hôtel a un grand potentiel »

« Je suis persuadé que cet hôtel a un grand potentiel, à condition de lui redonner son aura et de mettre en place une équipe compétente » explique l ‘ancien Pdg de LVL Médical, son ex-société revendue à l’Air Liquide.

Pour lui, il suffit de mettre en œuvre les recettes qui lui ont permis de booster les deux seuls établissements possédés jusq’à présent, par son groupe regroupés sous la holding « les Clés du Luxe » : le Chateau de Bagnols, ainsi qu’un hôtel à Courchevel.

Pour ce faire, il a commencé par rechercher une enseigne capable, par son réseau mondial, de remplir au mieux l’hôtel. Il jeté son dévolu sur Marriott, troisième chaîne hôtelière au monde.

 Le directeur arrive tout droit du PLM St-Jacques à Paris : Loïc Nartz

Jean-Claude Lavorel, Albert Constantin, Emmanuel Comble, directeur du pôle hôtels des « Clés du luxe » et Loïc Nartz, directeur du Marriott Cité internationale.

Il lui fallait un directeur doté d’une grande expérience. Il l’a trouvé en la personne de Loïc Nartz qui après être passé par le groupe Lucien Barrière, a notamment dirigé pour Marriott le PLM St-Jacques à Paris : 757 chambres…

Il fallait enfin ne pas lésiner sur l’investissement, vu l’état des lieux. Jean-Claude Lavorel n’a pas lésiné : 10 millions d’euros.

Il a enfin embauché un architecte qui compte sur la place lyonnaise : Albert Constantin qui a pris le chantier en main en compagnie d’une architecte d’intérieur, dont le cabinet est situé à Lyon : Marie Courdouan.

On imagine donc que le nouveau Marriott n’aura pas du tout  la même physionomie que l’ex-Hilton. Et vu la description faite par Jean-Claude Lavorel et Albert Constantin, ce sera manifestement le cas.

Les travaux vont se dérouler sans fermeture de l’hôtel en quatre tranches. Ils vont donc s’échelonner jusqu’en octobre 2016.

 L’ex-Brasserie : un restaurant italien

La première partie de l’hôtel à être livrée sera l’ex-brasserie qui est en passe d’être transformée en restaurant italien. L’équipe d’origine italienne a été embauchée. Le restaurant qui va lui aussi totalement changer de physionomie, sera ouvert sur la cour intérieure. Il devrait ouvrir ses portes en octobre.

Sera également livrée, en mai/juin, ce qui devrait caractériser le Marriott Lyon : un vrai et grand bar hôtel qui devrait connaître certains soirs une vraie ambiance musicale, comme on en trouve dans toutes les grandes villes du monde grâce à la présence de petites formations musicales.

Le spa actuel va disparaître pour être remplacé par une vraie et grande salle de fitness ouverte bien sûr aux clients  de l’hôtel, mais aussi aux clients extérieurs.

Le grand « ball room » qui peut être cloisonné en plusieurs salles de réception et de séminaires, pouvant accueillir 450 personnes assises et 700 debout, est aussi en cours de réhabilitation. Il sera bientôt doté de grands lustres et ses larges ouvertures sur le parc de la Tête d’Or vont être mieux exploitées.

« Des chambres à l’ambiance zen, dépouillée »

Enfin, les chambres dont le nombre va passer de 199 à 204 vont aussi profondément changer :  » Nous avons choisi d’instaurer une ambiance zen, dépouillée, en prenant bien soin à tous les détails : à ne pas mettre le bureau contre un mur, mais face au parc de la Tête d’Or ou aux collines, en y installant un vrai porte-bagage, en y ajoutant une grande fresque contemporaine de quatre mètres éclairée par des Leds…  «  décrit Albert Constantin.

L’objectif de Jean-Claude Lavorel :  » Faire passer le chiffre d’affaires de 10 à 11 millions d’euros actuellement à 15 millions d’euros  à terme ». Il a pour objectif, pour ce faire, d’augmenter le revenu par chambre, le fameux RevPar, sésame des hôteliers, de 10 %.

Cela devrait être relativement facile, vu la faiblesse qu’a connu le RevPar du Hilton ces dernières années ! Ce qui pourrait même permettre à Jean-Claude Lavorel de dépasser ses objectifs. Mais il faudra pour ce faire que le nouveau Marriott redevienne un des fleurons de l’hôtellerie lyonnais, ce que le Hilton avait cessé d’être.