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Immobilier à Lyon et dans le Rhône : les prix ne baissent plus

Ils auraient même tendance à regagner un peu de terrain. L’arrivée des investisseurs parisiens à Lyon, effrayés par l’encadrement des loyers dans la capitale pourrait accentuer le phénomène qui n’inquiète cependant pas les professionnels. Pour l’heure le prix moyen au m2 à Lyon est de 3 449 euros. Raisonnable.

Le prix moyen au m2 à Lyon est actuellement de 3 449 euros. L’arrondissement de Lyon le moins cher (2 207 euros/m2) est, sans surprise, l’arrondissement le plus ouvrier, le 8ème ; et le plus cher, sans surprise encore, le très chic 6ème arrondissement (4 197 euros/m2).

Surprise en revanche, après plusieurs années de baisse, les prix sont repartis à la hausse : + 2,1 % à Lyon, + 1,4 % dans le Rhône (avec un prix moyen de 2 900 m2) ; mais une baisse de 1,1 % dans les maisons (prix moyen : 295 000 euros)

On est très loin de la formation d’une bulle spéculative. Jean Chavot, président de la Fnaim du Rhône, parle même « d’un marché particulièrement actif, dynamique qui reste sain. »

Il est vrai que pour les candidats à l’acquisition dans le neuf comme dans l’ancien, les astres sont alignés. Les prix ayant baissé, les acquéreurs bénéficient d’une plus grande superficie pour le même prix. Avec la même enveloppe, les Lyonnais peuvent acquérir 6 m2 de plus qu’en 2011.

De surcroît, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas : certains candidats à l’achat arrivent à obtenir de leur banque un taux d’intérêt record de 1 % !

Des ventes en hausse de 10 %

Résultats : les professionnels ont le sourire jusqu’aux oreilles : dans le Rhône, le nombre de transactions a augmenté au cours des douze derniers mois de 10 % à 21 200 ventes : on a retrouvé le niveau élevé d’avant la crise de 2008 (21 300 en 2006).

Pour le président de la Fnaim, « on ne pourra guère monter plus haut : nous sommes arrivés à un palier que l’on pourra difficilement franchir. »

Pas de doute, selon lui «  Lyon et le Rhône constituent un marché raisonnable : les biens se vendent vite lorsqu’ils sont au prix du marché ». Mais attention, pour lui : « A l’avenir, les vendeurs ne doivent pas s’attendre à un explosion de la valeur de leur bien ! »

D’autant que désormais, ce sont les investisseurs, c’est-à-dire les acquéreurs qui ne veulent pas habiter mais louer leur biens à des tiers qui dominent le marché avec 55 % des transactions.

Les Parisiens arrivent…

Ce chiffre pourrait encore grimper puisque les investisseurs lyonnais et rhônalpins ont tendance, selon Jean Chavot, à être actuellement rejoints par des Parisiens un peu écœurés par les prix pratiqués dans la capitale, mais surtout par l’encadrement des loyers que Lyon a refusé d’appliquer.

« Ils ont raison, assure le président de la Fnaim, d’après nos calculs le taux de rentabilité locative brute (*) pour un investisseur à Lyon est de 4,6 % : un très bon chiffre ! »

Il faut savoir qu’il y a quelques années encore, il n’était que de l’ordre de 2,5 %…

Un risque de bulle spéculative ? Pour Jean Chavot, non, même si les prix peuvent encore grimper un peu : « le marché est sain et devrait le rester », assène-t-il. De quoi pour les professionnels, garder encore longtemps le sourire.

Les loyers continuent, eux, à baisser

Si les prix du neuf et de l’ancien à l’achat reprennent du poil de la bête, ce n’est pas le cas des loyers qui, eux, continuer à baisser : – 1,5 %, avec une moyenne de 13,3 euros/m2 à Lyon ; et – 1,7 %, de 11,4 euros le m2.

Cette bonne santé générale ne se fait pas au détriment des locataires. « A Lyon, les loyers sont maîtrisés et il n’y a aucune tension sur le marché locatif : le marché s’autorégule tout seul », lance Jean Chavot.

On ne voit donc pas pourquoi un encadrement des loyers viendrait perturber ce fonctionnement presque harmonieux qui, finalement, contente tout le monde…

(*) Rapport entre le loyer annuel et le prix d’achat.