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Immobilier : malgré des prix parfois stratosphériques, Confluence se vend bien

A quelques jours du salon de l’immobilier (du 11 au 13 mars), les professionnels affûtent leurs offres. Elles seront très nombreuses cette année à la Cité Internationale car 80 % du marché sera représenté. En tête de proue : le nouveau quartier de la Confluence où certains prix tutoient les sommets…

« Le quartier de la Confluence se vend très bien. Une des raisons à cela : près de 50 % des acquéreurs qui le choisissent signent, car c’est un éco-quartier… »

 A l’instar de ses confrères de l’immobilier, Hervé Simon, chargé de la communication à la Fédération des promoteurs immobilier de la région lyonnaises affiche un large sourire.

 A quelques jours du salon de l’immobilier qui va se tenir à la Cité Internationale où plus de 6 000 visiteurs sont attendus contre 5 800 l’année dernière (déjà 2 000 pré-inscriptions contre 950 à même époque, l’année dernière, tous les compteurs sont au vert.

 En témoigne celui qui est devenu en quelques années l’un des quartiers les plus emblématiques de Lyon : la Confluence. C’est l’un de ceux où l’on trouve des prix stratosphériques : de 7 000 à 8 000 euros le m2.

 C’est le cas, par exemple, de la tour Ycone signée Jean Nouvel dont l’architecture sophistiquée et les aménagements intérieurs également signés de ce professionnel de renom, ont suscité ces tarifs très élevés. Et manifestement, même s’ils ne s’arrachent pas, la commercialisation effectuée par le promoteur, Vinci-Cardinal paraît se dérouler plutôt bien.

 C’est déjà le cas pour l’autre immeuble qui est en train de s’élever à Lyon-Confluence, celui construit par le promoteur Icade : le BelvY, un « Immeuble de belle hauteur » de seize étage, moins cher. « Sur les cent logements de l’immeuble, il ne nous en reste plus que quinze à commercialiser », se félicite Hervé Simon.

 Et ce dernier d’ajouter : « On peut vendre relativement cher, à condition qu’il y ait bien sûr une grande qualité de la construction et qu’il y ait de la vie au pied des immeubles. Les acquéreurs sont très exigeants, mais quand ils trouvent ce qu’ils recherchent, ils n’hésitent pas à en payer le prix… »

 Sur les 3 600 logements neufs qui seront proposés au salon , le quartier Confluence en fournira près de 200.

 De 3 300 à 8 000 euros le m2 à Confluence

 Le représentant des promoteurs n’a pas d’inquiétude. « Il ne faut pas croire que tout est vendu 7 à 8 000 euros le m2 à Confluence, il existe une grande hétérogénéité des prix dans ce quartier, ceux-ci démarrant à près de 3 300 euros ».

 Grâce à la loi Pinel, à des taux d’intérêt flirtant avec les 2 %, jamais aussi bas, et des prix de l’immobilier qui sont restés stables ces dernières années, c’est un véritable alignement des planètes qui est en cours. Un événement rare.

 C’est la raison pour laquelle, avec le retour des investisseurs suite au dispositif Pinel, tous les segments du marché de l’immobilier sont au beau fixe.

 Dans l’ancien, les professionnels ont réalisé une très belle année, avec un marché en hausse de près de 10 % . Or, la bonne santé de l’ancien se répercute dans le neuf.

 Plus que huit mois de stocks dans le neuf

 La seule inquiétude est pour demain.

 « Nous n’avons plus que 5 400 logements construits en 2015 à vendre actuellement, soit huit mois de stocks seulement. Les professionnels affichent une réelle inquiétude quant au renouvellement de l’offre », reconnaît Hervé Simon.

 Les permis de construire sont de plus en plus longs à instruire : les autorisations administratives pour construire ont ainsi chuté de 20 % ces derniers mois. Et avec les différents recours, désormais courants, les délais s’allongent, s’allongent… même si on voit désormais apparaître, comme le permet désormais la loi des condamnation pour « recours abusif »

 Le risque de cette diminution des stocks de logements neufs ? « Une augmentation des prix si la construction neuve ne redémarre pas assez vite… », lance le représentant des promoteurs.

 Une situation qui pourrait faire la joie en revanche des villes moyennes de la troisième couronne : Villefranche, Vienne, Bourgoin, Bourg qui pourraient profiter d’une situation de pénurie dans la Métropole lyonnaise.

 C’est avec toutes ces données en tête que les visiteurs arpenteront le prochain salon de l’immobilier où un peu plus d’une centaine d’exposants les attendront. Des visiteurs dont certains seront prêts à dégainer le carnet de chèque, au risque d’assécher un peu plus le marché…