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Introduction en Bourse sans folie de la Grenobloise Adeunis, spécialiste des objets connecté

Le premier jour de cotation, lundi 16 octobre, le cours s’est affiché un peu en dessous de son prix d’introduction. Il s’agissait pour PME iséroise de lever 7,5 millions d’euros pour poursuivre une croissance à deux chiffres et se développer à l’international.

Cela se sait encore peu, mais l’une des plus belles entreprises dans le monde des objets connectés est française, Sigfox qui est issue du CEA-Leti, à Grenoble. Dans son sillage, la France possède sur ce secteur des objets connectés de belles sociétés comme Activity ou encore LoRa.

Toutes les sociétés développant ces infrastructures nécessaires pour accueillir les objets connectés sont fortement présentes à Grenoble où s’est développé un écosystème autour de l’IoT, l’acronyme anglo-saxon désignant lesdits objets connectés.

Ces entreprises ont besoin de composants pour faire fonctionner leurs infrastructures. Tel est le métier d’une autre société grenobloise, Adeunis qui entend bien se mettre dans le sillage de ces mastodontes en puissance. Elle a réalisé l’année dernière une croissance de 34 % et compte multiplier par quatre son chiffre d’affaires d’ici 2021 à 35 millions d’euros.

Une société qui a à son capital trois fonds d’investissement : « Capital Export », à hauteur de 45 % rassemblant quatorze investisseurs lyonnais ayant une vraie orientation industrielle, ce qui mérite d’être souligné ; Tempocap (32 %) et « A Plus Finance » (13 %).

Pour poursuivre cette croissance TGV, cette PME dirigé par un trio composé de Pascal Saguin, Bertrand Million et Franck Fisher vient de s’introduire sur le marché boursier, Euronext Growth : le nouveau nom de l’ex-compartiment Alternext.

Une demande servie à 100 %

Lors de l’introduction, la demande globale s’est élevée à 736 757 titres pour un prix d’introduction fixé à 10,11 euros par action : la demande a été servie à 100 %. Ce qui signifie que cette introduction s’est correctement déroulée, sans folie, pour autant ; malgré le potentiel recélé par le marché exponentiel des objets connectés.

Lundi 16 octobre, premier jour de cotation, le titre s’affichait légèrement en dessous de son prix d’introduction : 9,95 euros lors des premiers échanges.

A ce prix, l’entreprise est valorisée à 21,72 millions d’euros. Le flottant, c’est-à-dire les actions directement négociables sur le marché représente 29 % du capital de la société.

Cette introduction en Bourse a pour objectif d’assurer son développement et notamment à l’international-les Etats-Unis sont une cible privilégiée- mais aussi pour financer une acquisition pour accélérer le développement.

Le principal métier d’Adeunis est donc constitué par les objets connectés vers des infrastructures pour analyses. Bien en phase avec l’objet de la société : la captation de l’information par un composant électronique, information ensuite envoyée par radio-fréquence.

20 % du chiffre d’affaires en R&D

Adeunis est une entreprise très technologique qui investit 20 % de son chiffre d’affaires en Recherche&Développement.

Leader de la communication des arbitres

Le deuxième marché d’Adeunis qui concourt à son image est celui des supports de communication des arbitres lors des matches professionnels et amateurs, sous la marque Vokkero.

Adeunis avait remporté l’appel d’offres de la dernière Coupe du monde de Football. Elle entend désormais devenir « la référence de l’arbitrage mondial », dixit son directeur général, Pascal Saguin et pas seulement dans le football.

Un marché qu’elle a protégé : «  Nous avons mis en place toute une série de barrières qui rendent l’accès à notre technologie plus difficile pour nos concurrents », ajoute-t-il. Ce qui augure d’un beau développement dans la sphère arbitrale…