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L’Olympique Lyonnais réalise une forte augmentation de capital, tout en annonçant une baisse de 20 % de son chiffre d’affaires…

Résultat : le jour même une chute du cours de Bourse de 7 % à 5,85 euros.

Il est peu de dire que l’annonce par l’Olympique Lyonnais du lancement d’un emprunt de 52 millions d’euros a été peu goûtée par le marché.

Le conseil d’administration d’OL Groupe a, en effet, approuvé à l’unanimité le principe du lancement dans les prochaines semaines, d’une augmentation de capital d’un montant brut de l’ordre de 52 millions d’euros.

Les fonds levés seront affectés au refinancement des « OCEANE 2015 » (Obligations convertible sen actions) qui seront consacrées « au développement du groupe, notamment à la construction des nouveaux centres de formation et d’entraînement regroupés à Meyzieu et Décines, et pour le solde, aux besoins généraux du groupe », explique le communiqué paru après cette décision.

 Si la nouvelle a été peu goûtée par le marché c’est qu’il faut comparer cette augmentation de capital à la capitalisation boursière actuelle de… 77 millions. 

 OL Groupe explique que «les deux actionnaires de référence d’OL Groupe, ICMI (NDLR : Jean-Michel Aulas) et Pathé, soutiennent l’opération. Ils entendent notamment souscrire à l’augmentation de capital à hauteur de leur participation respective et participer à la procédure de rachat des océanes 2015».

 Or, cette opération est dilutive dans la mesure, où à terme, un nombre plus grand d’actions devra se répartir les bénéfices, entraînant mécaniquement une baisse du cours de l’action.

 Il ne faut pas oublier, même si l’action OL a fortement grimpé ces dernières semaine, que le cours de Bourse est encore inférieur… aux trois quarts de son cours d’introduction.

Les produits d’activité en fort recul

La seconde raison expliquant cette baisse du cours de l’action OL tient à la publication des chiffres du 3ème trimestre de l’exercice 2014/2015, illustrant une baisse de près de 20 % du chiffre d’affaires.

 Le total des produits des activités s’établit ainsi à 76,2 millions d’euros contre 95,1 millions d’euros au 31 mars 2014.

 Des chiffres qui, comme toute la saison actuelle, ont été pénalisés par l’absence de participation du club lyonnais en Coupe d’Europe ; mais aussi par le report du plan de cessions de joueurs de l’été 2014.

 Hors revenus de Coupe d’Europe et hors cessions de contrats de joueurs des neuf premiers mois de l’exercice sont en progression de 3,7 millions d’euros, soit 5,6 % et s’élèvent à 70,2 millions contre 66,5 millions d’euros au 31 mars 2014.

 Mais, plus précisément, les recettes de billetterie s’élèvent à 8,1 millions d’euros, en recul de 1,1 million d’euros ; tandis que les droits marketing et TV s’inscrivent en fort recul, passant de 44,2 millions d’euros à 34,6 millions d’euros.

 Les produits des cessions des contrats joueurs n’ont, de leur côté, jamais été aussi bas : ils s’établissent à 3,9 millions d’euros, le conseil d’administration de l’OL ayant décidé de reporter le plan de cessions de joueurs de l’été dernier, afin de privilégier la performance sportive de la saison.

 Même si l’OL a été sèchement battu par Caen, en championnat de France de Ligue 1, le samedi 9 mai, il y a de bonnes chances que le club de Jean-Michel Aulas termine à la deuxième place du championnat, synonyme d’Europe. C’est là au moins, une bonne nouvelle pour le Club et ses finances futures.