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 L’accélérateur de start-up   Axandus industrielles  se dote d’un « Production Lab »

Décidément Electrifil, grosse ETI familiale de l’Ain, ne fait rien comme tout le monde. Après avoir été la première à se doter d’un accélérateur de start-up purement industrielles, elle met désormais en sus à leur service une véritable ligne de production leur permettant de tester le mode de fabrication de leurs produits.

« Axandus » : tel est le nom de l’accélérateur de start-up industrielles créée par une ETI régionale, l’équipementier automobile Electricfil (Groupe EFI Automotive), basé à Beynost, dans l’Ain (1 500 salariés et 185 millions d’euros de chiffre d’affaires).

« Nous pensons que l’industrie a encore un avenir dans notre pays et nous entendons le prouver !», explique Jean-Baptiste Yvon, responsable de cet accélérateur.

Axandus met à disposition de ces start-up 3 000 m2 de locaux sur son site de Beynost, mais aussi les machines et les matériels qui se trouvent dans ses ateliers. Pour la modélisation, les maquettes, les tests de robustesse, etc. Les jeunes pousses peuvent aussi bénéficier de ses fournisseurs, ses réseaux. Elle les accompagne enfin dans leurs besoins de financement.

Au final, l’équipe d’Axandus dirigée par Jean-Baptiste Yvon a mis en place une accélération à la carte dont la durée peut varier de six mois à trois ans.

 Aujourd’hui Axandus va encore plus loin en dédiant un espace de production expérimental tourné vers les technologies les plus avancées : le « Production Lab ».

 Son ambition ? « Devenir un laboratoire des meilleures pratiques de production de produits mécatroniques et donner la possibilité aux start-up de bénéficier d’un accompagnement industriel encore plus complet, jusqu’à la grande série ».

 Le premier à avoir investi les lieux est la start-up grenobloise Primo 1D, concepteur de capteurs RFID (Radio Frequency Identification), spécialisée dans l’incorporation de ces puces RFID dans des fils textiles.

 Sa première ligne de production va démarrer à partir de juillet 2016.

 Incorporé dans les vêtements, le fil RFID (identification par radiofréquence) EThread de Primo1D qui va y être fabriqué a l’avantage d’être discret, durable et confortable. « Il pourrait constituer pour les marques et enseignes un outil efficace de traçabilité, d’antivol et d’authentification », explique-t-on chez Axandus.

 Les vêtements connectés ainsi crées devraient permettre également de développer de nouveaux usages au service du consommateur final.

 Dans le même temps, Axandus pilote un projet collaboratif avec des acteurs industriels et institutionnels rhônalpins, dont l’objectif est de challenger leurs meilleures pratiques de production à travers le monde pour mettre au point une ligne de production d’objets connectés et de capteurs en France.

 Celle-ci sera robotisée et ultra-flexible pour plusieurs typologies de produits et différents types de volumes.