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L’aéroport de Lyon-Saint Exupéry met un incubateur en piste

Désireux de développer l’innovation, à l’interne, comme à l’externe, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry se dote de «Air Pulse », un incubateur. Dernière start-up en date qu’il couve : Kidygo, une société qui accompagne les enfants voyageant seul en train, mais aussi désormais en avion.

« Hellotrip », qui permet de trouver toutes les destinations qui rentrent dans votre budget et selon vos dates de voyage, en une seule recherche ; « Kidygo », un service d’accompagnement d’enfants en avion : le nom de ces start-up est désormais indissociable de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry.

 C’est lui qui leur permet de se développer et de monter en puissance. En les accompagnant, en mettant à leur service le réseau des aéroports de Lyon, voire même en les accompagnant financièrement ou en rentrant à leur capital. « Nous ne nous interdisons rien, tout est ouvert », assure Philippe Bernand, président du directoire des aéroports de Lyon….

 Après les collectivités, la banque, puis les organisations professionnelles et même les grands groupes, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry se dote à son tour d’un incubateur.

 L’incubateur animé en copilotage par deux salariés de l’aéroport est logé dans la filiale, « ADL Management & Services », destinée à développer et monétiser les savoir-faire de la plateforme aéroportuaire rhônalpine.

 Une diversification qui prend son envol

 Une diversification qui prend véritablement son envol. Cette filiale a réalisé l’année dernière 1 million d’euros de chiffre d’affaires pour un résultat net après impôt de 350 000 euros. Selon Philippe Bernand, les 2 millions d’euros de chiffre d’affaires devraient être atteints cette année.

 Le seul dispositif d’innovation a déjà généré près de 500 000 euros de chiffre d’afaires additionnel depuis son lancement.

 Et manifestement, ce n’est qu’un début…

 Tout a été mis en place au sein de l’aéroport pour détecter des projets, soit portés par des salariés de l’aéroport qui peuvent les développer en interne ou en créant une start-up ; soit portés par des start-uppers extérieurs.

 Un comité de sélection se réunit régulièrement pour choisir les projets ou les start-up qui seront accompagnés par l’aéroport.

 Déjà six projets en interne et en externe

 Une stratégie qui porte ses fruits. Déjà six projets internes et externes sont soutenus par l’incubateur « Air Pulse ».

 L’un d’entre eux répond à une problématique à laquelle personne n’avait eu l’idée de s’atteler jusqu’à présent : un service de renvoi à leur propriétaire d’objets interdits dans l’avion et saisis à l’occasion du contrôle avant embarquement.

 Désormais, ces objets, du moins ceux possédant une certaine valeur comme le couteau de collection du grand-père, par exemple, sont renvoyés à leurs propriétaires. St Ex est le premier aéroport à le faire en Europe.

 On y trouve également, côté start-up externes à l’aéroport, un outil de communication disposé sur les escalators ; voire un chariot électrique de transport innovant ; voire encore, donc, le tout nouveau service d’accompagnement des enfants voyageant seuls, fort nombreux, du fait de la garde alternée des enfants en cas de divorce pour d’anciens couples vivant désormais à plusieurs centaines de kilomètres l’un de l’autre.

 Ce sont les deux créateurs de Kidygo, deux anciens étudiants de Centrale Nantes, Joanna Faulmeyer et Thomas Dournet qui sont venus frapper à la porte de l’aéroport.

 Ils avaient développé avec succès leur service d’accompagnement des enfants dans le secteur ferroviaire et voulaient le développer dans le secteur aérien.

 Ce site, Kidygo, dont le siège est basé près de Lyon, met en relation les familles, avec des accompagnateurs certifiés (*) et formés qui leur sert de baby sitter, ou plutôt, selon la dénomination-maison, de « KidySitter » pendant le trajet.

 Le site approche déjà les 5 000 KidySitters, le plus souvent des étudiants, mais pas seulement, pour un total de 4 000 annonces de parents.

 Un service qui n’existait pas encore

 En ce début juillet, le concept vient dont d’être lancé au départ et à l’arrivée de Lyon-Saint Exupéry pour être développé ensuite sur toutes les plateformes aéroportuaires françaises.

 Deux modes de rémunération sont prévus pour les KidySitters, fodnement du modèle économique de la strat-up : soit les parents paient le prix du billet, soit une fraction de celui-ci, tout dépend de son ampleur. La discussion se fait directement entre les KidySitters et les parents.

 De son côté, Kidygo se rémunère via 4,89 euros TTC de frais de gestion par trajet et en proposant aux KidySitter une licence coûtant 49 euros TTC par an.

 Un tel service n’existe pas pour l’heure dans le transport aérien. Pour le train, il est organisé par la SNCF, elle même, mais il s’agit là de transports d’enfants en groupe.

 « Nous, nous ne prenons en charge qu’un enfant par trajet, le KidySitter proposant en général de lui faire bénéficier pendant le trajet d’un apport d’animation : une discussion en anglais par exemple s’il maîtrise bien cette langue », explique Joanna Faulmeyer, l’un des deux co-créateurs de la start-up. Un type de proposition qui emballe en général les parents…

 (*) Les KidySitters sont sélectionnés via un processus d’inscription en plusieurs étapes : vérification de documents d’identité, CV Vidéo, engagement et respect des règles d’or Kidy Go…