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L’économie d’abord : la Métropole lyonnaise va investir 3,5 milliards d’euros au cours du mandat

2,1 milliards d’euros investis au cours du 1er mandat ; puis 3,2 milliards le suivant. Cette fois lors de son 3ème mandat 2015-2020 de Gérard Collomb président de la Métropole, il est vrai augmentée de la partie métropolitaine de l’ex-Conseil général,prévoit d’investir de 2015 à 2020, 3,5 milliards d’euros. Objectif n° 1 : « renforcer le dynamisme économique de la Métropole ».

Avec Gérard Collomb, président de la nouvelle Métropole de Lyon, les choses sont claires. C’est l’économie qui doit tirer le social et non l’inverse.

 Rien d’étonnant donc qu’il ait placé en tête des priorités d’investissement de son nouveau mandat, « le renforcement du dynamisme économique de la Métropole », suivie en 2ème position du social (solidarité et équilibre), puis de l’écologie en troisième lieu (« une Métropole agréable à vivre »).

 Un manque à gagner d’un milliard d’euros

 Mais comment compte-t-il faire dans le contexte financier pour le moins tendu puisque l’on sait déjà qu’au cours de la mandature en cours, il y aura, de 2014 à 2020 un manque à gagner d’un milliard d’euros !

 Comment donc poursuivre le développement économique accéléré de Lyon, tout en maintenant un bon niveau de solidarité et d’écologie ?

 D’abord, la Métropole bénéficie cette fois de la partie métropolitaine de l’ex-Conseil Général et des finances qui vont avec. La Métropole est en outre pas trop endettée. Enfin, les dépenses de fonctionnement ont été maîtrisées (+ 0,7 % en 2014).

 Enfin, les impôts ont été augmentés de 5 %, comme annoncé, dès le début de la mandature.

 Tout ceci permet à Gérard Collomb, président de la Métropole d’afficher pour la mandature en cours 2015/2020, un niveau d’investissement supérieur aux deux précédentes mandatures : 3,5 milliards d’euros contre respectivement 2,1 milliards entre 2002 et 2008 ; puis 3,2 milliards d’euros entre 2009 et 2014.

 Pas d’économie forte sans Universités qui rayonnent. L’une des priorités est donc l’investissement dans l’enseignement supérieur et la recherche qui doivent constituer les moteurs du développement de la Métropole.

 Cela passe par la création de deux nouveaux centres de recherche (Axel One à La Doua et du Centre européen de la Nutrition et de la santé sur le campus Charles Mérieux).

 Dans le même temps, cinq campus universitaires seront réhabilités : Portes des Alpes, Rockfeller, la Doua, Charles Mérieux et Lyon Ouest.

 Création de « La Fabrique de l’Innovation de Lyon »

 La Métropole va également investir dans douze projets listés dans le cadre du Plan-Etat-Région, notamment pour créer une nouvelle venue : la « Fabrique de l’Innovation de Lyon » (FIL), dédié à l’innovation comme son intitulé le précise, « Neurocampus » à Bron et « Provademse » sur le campus de La Doua, etc.

 Enfin près de 6 000 nouveaux logements étudiants devraient voir le jour d’ici 2020. Une bonne raison à cela : le nombre d’étudiants dans la Métropole se rapproche des 150 000 (144 500 au dernier pointage).

 Cet investissement est à mettre en parallèle avec l’objectif de construire 9 000 nouveaux logements, par an, pour les particuliers, aussi bien en accession libre, locatif intermédiaire ou en logements sociaux, via différentes aides : soutien aux Office HLM, action foncière pour proposer des terrains pas chers, etc. Coût global pour le budget : 421 millions d’euros.

 Trois territoires privilégiés

 Le développement de l’innovation passera par des investissements opérés principalement sur trois territoires bien spécifiques qui seront privilégiés : la santé et les biotech sur le Biodistrict de Gerland, les industries propres (cleantech), dans la Vallée de la Chimie et enfin le Numérique qui va notamment passer par l’accompagnement de Lyon French Tech et la création de son lieu Totem, la Halle Girard à Confluence.

 Encore faut-il pouvoir accueillir les entreprises dans de bonnes conditions. Pour ce faire, deux nouvelles zones d’activité vont être créées : la « Zone en Champagne » à Neuville-sur-Saône, et « Ostérode » à Rillieux-la-Pape, tandis que six zones d’activités seront requalifiées dont « Mi-Plaine » à Chassieu et « La Rize » à Vaulx-en-Velin.

 Si l’on ajoute à cela les grands projets urbains (Part-Dieu, Gratte-ciels à Villeurbanne, Carré de Soir, gares de Perrache et de Part-Dieu), déjà abondamment présentés par lyon-entreprises, la crise des finances publiques ne devrait pas-trop-influer sur le niveau de l’investissement. C’est ce que les chefs d’entreprises demandaient d’abord à la Métropole.

 Pour l’instant, on n’entend pas trop de grognements dans les rangs…