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L’entreprise de Saint-Priest double son chiffre d’affaires chaque année : GEL Groupe vise une introduction en Bourse

Installé sur un marché de niche en plein développement-le prêt de salariés en CDI aux entreprises de logistiques-GEL Groupe va s’introduire sur le Marché Libre d’ici la fin de l’année pour viser ensuite Alternext. L’objectif n’est pas l’apport de capitaux, mais la notoriété et la crédibilité.

Bien vu ! Lorsque le sérial entrepreneur Guilhem de Lajarte et la spécialiste des Ressources Humaines , Emilie Legoff, ont lorgné l’existence d’un marché important, ils n’ont pas hésité. Ils ont foncé.

Ils ont ainsi créé en 2010 GEL Groupe, une entreprise dont le siège est à Saint-Priest dans la banlieue est de Lyon. Quatre ans après, l’entreprise compte déjà 1 300 salariés pour 25 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 !

C’est bien simple, le chiffre d’affaires de GEL Groupe double chaque année : 6 millions d’euros en 2011, 12 en 2012 et donc 25 millions en 2013.

La flexisécurité adaptée à un secteur économique

Le concept qui provoque cette croissance TGV, Emilie Legoff l’explique : « Notre métier est le détachement de personnels pour de grands comptes. Les entreprises de logistique connaissent des pics d’activité. Leur charge de travail n’est pas régulière. Lors de ces pics, nous leur proposons des salariés que nous avons formés, qui sont très compétents et que nous avons embauché en CDI.»

Il s’agit d’agents polyvalents : caristes, préparateurs de commande et manutentionnaires.

« L’avantage du système est d’éviter la précarité. Nous sommes présents en France sur quarante-quatre bassins d’emplois sur lesquels nous travaillons en général avec quatre ou cinq entreprises de logistiques, les salariés passant de l’une à l’autre en fonction des besoins de ces dernières », ajoute-t-elle.

On l’aura compris, ses clients sont tous de grands comptes, à l’instar de Norbert Dentressangle ou, par exemple du succursaliste Casino.

GEL Groupe a développé le concept de flexisécurité appliqué dans les pays scandinaves, par exemple, mais dans le cadre d’un seul secteur professionnel.

« Nous sommes une société de services. Nous n’avons pas de gros investissements à opérer. Nous voulons surtout aller en Bourse pour développer notre crédibilité et notre notre notoriété », explique la co-dirigeante de GEL Groupe.

Le Marché Libre, puis Alternext

Guilhem de Lajarte et Emilie Legoff, les co-dirigeants de GEL Groupe sont conseillés par Louis Thannberger, l’e créateur de l’ex-Europe Finance et Industrie (EFI), l’homme aux quatre cents introductions en Bourse.

L’arrivée en Bourse se déroulera donc selon un scénario que ce dernier affectionne. Une arrivée d’abord sur le Marché Libre, en cotation directe, un marché boursier sans grosses contraintes qui sert de sas d’acclimatation. L’arrivée sur celui-ci devrait être suivie par des augmentations de capital successives.

La deuxième phase, plus ambitieuse consistera « assez rapidement », précise Emilie Legoff, à changer de compartiment pour aller sur Alternext, celui des valeurs de croissance, plus prestigieux. Un compartiment qui correspond bien au profil de l’entreprise.

Pour maintenir son rythme de croissance rapide, l’entreprise vise à se développer sur de nouveaux créneaux.

Deux diversifications en cours

« Nous voulons également devenir présents sur l’intérim, mais cette fois sur d’autres métiers de la logistique », explique la directrice générale de GEL Groupe.

Deuxième diversification : l’externalisation. « Nous avons un produit que nous avons baptisé GEL inbox : il consiste à proposer aux entreprises de logistique de prendre totalement, de A à Z, en charge leur ressources humaines. Nous avons déjà signé des contrats de ce type », précise la co-dirigeante de GEL Groupe.

Trop à l’étroit, vu son développement TGV, l’entreprise s’apprête à déménager. Elle devrait quitter son siège social actuel à Saint-Priest pour Saint-André-de-Corcy dans l’Ain, en 2015. Le rachat des bureaux où elle vise à s’installer est en cours de signature.