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La Cité du chocolat de Valrhona veut s’inscrire parmi les sites fermés les plus visités de Rhône-Alpes

A terme, après 2016, lorsque la Cité du Chocolat située à Tain l’Hermitage aura doublé de superficie, le nouveau site touristique rhônalpin qui vise les 300 000 visiteurs pourrait concurrencer le site fermé le plus couru de Rhône-Alpes, basé lui aussi dans la Drôme : la Ferme aux crocodiles.

 Au palmarès des sites touristiques les plus visités en Rhône-Alpes, toutes catégories, avec plus de 800 000 visiteurs, c’est le téléphérique de l’Aiguille du Midi qui l’emporte, juste devant le petit train du Montenvers-mer de glace situé également sur le territoire de la commune de Chamonix, la station alpine phare de la Région (*).

 Le premier site fermé, « la Ferme aux crocodiles » à Pierrelate qui utilise les eaux chaudes de la centrale nucléaire pour réchauffer les sauriens, dans le Drôme, pointe à la cinquième place, avec 318 604 visiteurs, selon des chiffres datant de 2011.

 Les 300 000 visiteurs visés après 2016

 A terme « la Ferme aux crocodiles » sera-t-elle doublée par une nouvelle attraction, nettemment plus gourmande, qui vient d’ouvrir dans le même département : la Cité du chocolat ? Pas exclu car ce nouveau site touristique qui lorgne à la fois les Rhônalpins, mais aussi les touristes français et étrangers de passage, grâce à l’autoroute A 7 proche, vise a minima, d’ici quelques années 300 000 visiteurs.

 Et il faut bien le dire, depuis son ouverture, le jeudi 24 octobre, avec 500 à 650 visiteurs par jour, le plan de marche de ses promoteurs est dépassé. Il est vrai qu’il a ouvert ses portes pendant les vacances scolaires de la Toussaint, ce qui favorise les visites.

 Créée par les chocolats Valhrona, filiale du groupe Bongrain, cette Cité du Chocolat, vise, selon son directeur, Franck Vidal, 80 000 visiteurs cette année, 150 000 l’année prochaine. Il vise ensuite une montée en rythme vers les 300 000 touristes, après 2016, date à laquelle sera réalisée la phase 2 du site, marquée par un doublement de sa superficie qui passera de 700 à 1 400 m2, avec l’adjonction d’un premier étage.

 Hors Paris, un tel site n’existe pas en France, avec cette ampleur, du moins, et son promoteur, Valrhona a volontairement vu grand.

 Un investissement de 5 millions d’euros

 De l’idée qui a germée en 2006 à l’ouverture, il a fallu pas moins de huit ans, pour élaborer le concept et traduire la scénographie dans la réalité, ce qui a représenté un investissement de 5 millions d’euros.

 Treize entreprises rhônalpines ont été à l’ouvrage pour construire le bâtiment à partir de novembre 2012.

 Il a fallu que Valrhona acquiert deux immeubles limitrophes à la chocolaterie, les fasse démolir, pour préparer un terrain d’environ 2 000 m2.

 D’août à octobre 2013, place a été laissée à douze autres entreprises dont 50 % émanant de Rhône-Alpes, pour la scénographie, l’élément majeur, susceptible d’entraîner ou non le succès du site.

 Il faut dire que rendre un tel espace autour du chocolat ludique, sans être trop didactique, n’était pas évident et a demandé beaucoup de matière grise.

 Quinze embauches

 L’obsession de ses concepteurs était de susciter l’intérêt des visiteurs, à travers un parcours de sept pôles, chacun d’entre eux mettant les sens en éveil, en s’appuyant à chaque fois sur des dégustations : quinze au total pendant le parcours qui relate la fabrication et explique les mystères du chocolat.

 Quinze personnes ont été embauchées à l’ouverture de la Cité du chocolat : outre la visite, le site propose en effet de nombreuses animations connexes, à travers trois à cinq mini-ateliers d’une demi-heure par jour, mais aussi des ateliers dégustation plus longs (deux heures), voire même des ateliers pâtisserie d’une demi-journée à deux jours.

 En visitant ce nouveau site touristique régional ouvert sept jours sur sept, on ne peut que constater que le concept tient bien la route, même si parfois les animations à base d’écrans peuvent être vite saturées lorsqu’il y a afflux de visiteurs.

 Le seul vrai frein semble-t-il, pourrait être apporté par le prix d’entrée (10,50 euros pour un adulte en tarif plein, 7,50 euros pour un enfant). Il est vrai que la direction a tenté de pallier ce prix élevé en créant un tarif familles à 34 euros pour deux adultes et deux enfants de moins de 18 ans, mais force est de reconnaître qu’en période de pouvoir d’achat atone, cela reste cher.

 Reste que cette nouvelle Cité gourmande devrait doper au passage les ventes de Valrhona, la visite se terminant évidemment par une boutique. Et, il faut bien reconnaître, qu’après une telle visite, il est très difficile, voire impossible de repartir les mains vides…

(*) Source : Rhône-Alpes Tourisme.

Photo (DL)-En médaillon, un des nombreux ateliers proposés par la Cité du Chocolat.