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La Maison de la Danse aura son Atelier de création : grand écart entre le 8ème et le 6ème arrondissement

Depuis l’annonce de l’abandon du projet de Maison de la Danse de 3ème génération à Confluence, Gérard Collomb cherchait une grande salle pour accueillir le lieu de création promis à Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse installée dans le 8ème arrondissement à caractère plutôt ouvrier : ce sera l’ex-Musée Guimet, vide depuis sept ans, situé dans le très chic 6ème arrondissement de Lyon. Un site parfaitement adapté.

Après beaucoup d’hésitations et de réflexions, Gérard Collomb et Dominique Hervieu directrice de la Maison de la Danse se sont accordé sur le site qui accueillera la création chorégraphique à Lyon : ce sera…l’ex-musée Guimet.

Situé dans le 6ème arrondissement, face au parc de la Tête d’Or, il était vide depuis sept ans et la Ville lui cherchait une destination, après la création du Musée des Confluence et après plusieurs recherches vaines.

 Au total : 8 000 m2

L’ex-Musée Guimet possède une immense salle qui accueillait déjà au 19 ème siècle une patinoire crée par un marchand de pains de glace installé à l’étage inférieur.

Exempt de piliers, il déploie près de 8 000 m², ainsi qu’une immense balustrade qui court sur la majeure partie partie de la salle : idéal pour permettre au public d’assister aux créations chorégraphiques ou pour développer les pratiques amateurs. Idéal aussi selon Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse, pour organiser de grands bals !

« Lorsque Dominique Hervieu est entrée dans les lieux, au bout de trois minutes, son visage s’est éclairé »
, décrit Georges Képénékian 1er adjoint à la Culture de Gérard Collomb.

Lors d’une nouvelle visite sur les lieux, l’intéressée confirme :  » La réhabilitation de ce lieu sera aussi un acte de création. On va pouvoir le transformer en un nouveau lieu accueillant aussi bien les troupes de danse en résidence qu’un laboratoire des pratiques amateurs, voire même des bals. A nous de relever le défi pour en faire un lieu unique ! »

 Pas plus de 5 millions d’euros

Autre avantage de ce site, choisi dans le cadre d’une situation budgétaire extrêmement contrainte  : en attendant des études plus précises, l’aménagement de l’ancien Palais des Glaces ne devrait pas coûter aux finances de la Ville de Lyon, plus de 5 millions d’euros, selon Gérard Collomb.

Un heureux épilogue, car ce même Gérard Collomb était gêné aux entournures depuis qu’il avait dû, pour d’évidentes raisons budgétaires, supprimer de son programme le projet de Maison de la Danse de 3ème génération qui aurait normalement dû voir le jour dans le nouveau quartier de la Confluence : 100 millions d’euros au bas mot.

C’est ce projet qu’avait fait miroiter Gérard Collomb à Dominique Hervieu et qui avait amené la chorégraphe à quitter pour Lyon, l’un des plus beaux postes parisiens en la matière : le Palais de Chaillot.

Et à mi-mot, la directrice de la Maison de la Danse n’avait jamais caché qu’un manquement à cette promesse, indispensable selon elle pour l’avenir de la Danse, à Lyon, aurait pu l’amener à aller voir ailleurs.

Dans un deuxième temps, après l’annulation du projet de maison de la Danse à la Confluence, la construction d’un atelier de création en dur avait été envisagé. Coût : tout de même, de 10 à 15 millions d’euros. Encore trop cher.

 D’autres activités culturelles pourraient être accueillies

Ce choix de l’ex-Musée Guimet, une fois visité le site, apparaît tellement évident qu’on se demande pourquoi les têtes pensantes de l’exécutif municipal n’avaient pas choisi cette solution plus tôt.

Sachant également que l’ex-Musée Guimet qui accueille aussi deux autres bâtiments contigus, pourrait selon Gérard Collomb et son 1er adjoint à la Culture, rassembler plusieurs activités culturelles ou para-culturelles, en sus de l’Atelier de création de la Maison de la Danse.

Cette solution arrange également Gérard Collomb en matière politique. Les Verts qui étaient opposés à ce projet de rallonge budgétaire pour la Maison de la Danse ne devraient pas , vu l’investissement, en faire un casus belli.

Bref, cette solution Guimet ne fait que des heureux. Rare par les temps qui courent !