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La Région apporte une aide exceptionnelle de 400 000 euros à une Scop, dernier fabriquant français de barquettes alu

Le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes a décidé d’apporter une aide exceptionnelle de 400 000 euros pour permettre la reprise de la société Ecopla dans la vallée du Grésivaudan, par les salariés regroupés en Scop (Société Coopérative de production).

 « Cette aide exceptionnelle doit permettre de conforter le financement nécessaire au redémarrage de l’activité et au projet de reprise qui passe en audience d’appel le 5 octobre prochain à Grenoble », explique-t-on à la Région

 Elle fait en effet suite à la rencontre du 21 septembre dernier entre Martial Saddier, vice-président de la Région délégué aux entreprises, à l’emploi et au développement économique, et les salariés d’Ecopla.

 La société est installée dans la vallée du Grésivaudan. C’est la dernière en France à fabriquer des barquettes aluminium.

 « Nous sommes totalement aux côtés des salariés d’Ecopla. Auvergne-Rhône-Alpes ne peut pas se permettre de perdre le savoir-faire de la seule entreprise française spécialisée dans la fabrication d’emballages métalliques légers », précise dans un communiqué Laurent Wauquiez, président de la Région.

 Et ce dernier d’ajouter : « Le projet de reprise par l’URSCOP et les salariés est sérieux, solide et viable dans le long terme. »

 L’aide de la dernière chance. Depuis le printemps, les machines d’Ecopla sont à l’arrêt, les entrepôts sont vides et les salariés ont été licenciés.

 Pourtant, un collectif de salariés se bat, convaincu du potentiel de leur entreprise, pour se réapproprier l’outil de travail et ainsi repartir en Scop et sauvegarder des emplois dans la vallée du Grésivaudan.

 Les salariés d’Ecopla avaient déposé leur offre de reprise en Scop auprès du Tribunal de Commerce de Grenoble.

 Après une course contre la montre, les salariés d’Ecopla sont parvenus avec l’Union régionale des Scop Rhône-Alpes, à construire un tour de table de 2,3 millions d’euros pour leur projet qui prévoit la sauvegarde immédiate de vingt emplois, avec la perspective de passer à cinquante emplois en trois ans.

Pourtant, malgré cette proposition désormais soutenue par la Région, le Tribunal a tranché en faveur du rachat par le groupe Italien Cuki.

Le Tribunal de Commerce a jugé en faveur du groupe italien qui s’est positionné pour la reprise du parc machine d’Ecopla France contre un chèque de 1,5 million d’euros.

L’immobilier et les emplois ne seront pas repris par Cuki, ce qui mettrait fin à 100 ans de savoir-faire.

C’est la raison pour laquelle Laurent Wauquiez avait alors écrit à Emmanuel Macron, alors Ministre de l’Economie et à sa secrétaire d’Etat, Martine Pinville, pour que les salariés obtiennent du Ministère public, par l’intermédiaire du Procureur de la République, qu’il soit fait appel de l’ordonnance prononcée par le juge commissaire du Tribunal de Commerce de Grenoble le 17 juin dernier qui avait retenu l’offre du groupe italien CUKI. Ce qui a été fait.

 Il faudra donc que cet appel, le 5 octobre, se révèle favorable pour que l’usine puisse repartir sous la forme d’une Scop.

A suivre…