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La compagnie low cost Transavia base un Boeing à Saint Exupéry pour tripler ses vols

Décidément, malgré la crise, cette fin d’année 2012 est faste pour Philippe Bernand, directeur de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, même si les chiffres de trafic ne devraient pas être cette année très flamboyants.

En revanche, 2013 s’annonce sous les meilleures auspices. Après le lancement du vol Lyon-Dubaï, le 5 décembre, à raison de cinq aller-et-retours chaque semaine, une nouvelle compagnie, déjà présente, elle, a décidé de déployer plus largement ses ailes : Transavia.

Avec trois liaisons seulement, cette compagnie installée depuis trois ans sur l’aéroport rhônalpin s’était fait plutôt discrète, alors qu’elle constitue la filiale low cost du groupe Air France KLM susceptible, de ce fait, de lutter à armes égales contre Easy Jet. Elle ne desservait que trois destinations : Monastir, Héraklion et Djerba.

Deux nouvelles destinations non encore desservies par Saint-Ex

Place désormais à l’ambition. Hélène Abraham, vice-présidente de la compagnie chargée du marketing, annonce que Transavia va baser l’année prochaine un Boeing 737-800 de 189 sièges sur le tarmac de l’aéroport. Une possibilité offerte par l’achat par cette société de trois Boeing flambant neufs, portant sa flotte à huit appareils.

Ce qui va lui permettre de doubler dans un premier temps le nombre de vols au départ de l’aéoport rhônalpin, avant sans doute, en fonction de la réussite de cette nouvelle offre, d’accroître encore le nombre destinations desservies.

A partir du 20 avril prochain et pour toute la saison estivale, Transavia desservira six destinations au départ de Lyon, dont deux n’existaient pas jusqu’à présent : Oujda, commune balnéaire du Maroc d’un million d’habitants, située à la frontière algéro-marocaine et encore peu fréquentée par les touristes français, et la capitale de l’Andalousie, chérie des tours opérateurs : Séville. Un vol hebdomadaire pour ces deux destinations est programmé : le mercredi pour la première et le samedi pour la seconde.

Les quatre autres destinations qui seront desservies par Transavia sont : Héraklion en Crète, une des liaisons déjà opérées par la compagnie, à raison de trois vols hebdomadaires (lundi, mercredi et vendredi). S’ajoutent Marrakech, une destination phare dejà opérée par d’autres compagnies, Transavia table son tarif particulièrement bas (55 euros l’aller simple) pour attirer les voyageurs ; mais aussi Monastir et Tunis : deux vols hebdomadaires pour le premier (mardi et jeudi) et trois vols pour le second (mardi, jeudi et samedi).

En revanche la filaile d’Air France-KLM abandonne sa liaison sur Djerba plombée par la crise que connaît la Tunisie, Tunis et Monastir étant moins impactées par cette difficile transition vers la démocratie.

Au total, Transavia prévoit de faire passer le nombre de ses vols au départ de Lyon-Saint Exupéry de 360 cette année, à 1 048 l’année prochaine, ce qui représente une capacité de 200 000 sièges.

Objectif : plus du tiers de vols low cost au départ de Lyon

Hélène Abraham, vice-présidente marketing de Transavia est plutôt optimiste sur la réussite de son nouveau plan de vol. En effet, la filiale d’Air France KLM n’est pas seulement une compagnie low cost à destination du grand public, avec réservation exclusive sur Internet.

Elle travaille aussi de plus en plus directement avec les tours opérateurs et propose à ces derniers des vols exclusifs affrétés qui représentent 20 % de son activité. Pour l’heure : Thomas Cook, le Club Med et le Groupe Transat avec qui des contrats pluri-annuels ont été signés. Des contrats qui constituent une assurance sécurité en terme de taux de remplissage des vols : 79 % cette année.

« Nous offrons aux tours opérateurs et aux voyagistes une vraie souplesse, sachant qu’avec les réservations de dernière minute de plus en plus nombreuses, c’est ce qu’ils demandent », explique Hélène Abraham.

Elle estime qu’avec l’arrivée du nouveau Boeing 737-800, « La porte est ouverte pour que de nouveaux tours opérateurs et voyagistes, fort nombreux en Rhône-Alpes, viennent travailler avec nous. »

Et n’exclut pas qu’à terme, un deuxième Boeing puisse se poser sur le tarmac.

Désormais avec comme chef d’escadrille Easy Jet, le terminal 3 low cost de Saint Exupéry, accueille cinq compagnies : ce dernier et Transavia, donc, Vueling, JetforYou et Air Arabia.

Ce trafic qui n’existait pas il y a cinq ans, représente déjà 23 % du trafic total de la plateforme régionale, soit 2 millions de passagers. L’objectif de Philippe Bernand, le directeur de l’aéoport est de parvenir le plus rapidement possible à un taux de trafic low cost de 35 %…