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La décision est prise : le leader mondial des composites va construire une usine au sud de Lyon

L’Américain Hexcel va investir en deux temps 400 millions d’euros pour fabriquer des panneaux de fibres de carbone à destination des industrie automobiles et aéronautiques. A terme, le site, implanté sur la plateforme chimique de Roussillon créera près de deux cents emplois.

L’investissement est en train de repartir, dans les grands groupes du moins.

 Après l’Allemand Fresenius qui il y a un mois a annoncé 70 millions d’euros d’investissements à l’Arbresle dans le Rhône pour produire 30 millions de dialyseurs par an pour lutter contre le diabète, un autre grand groupe, américain, cette fois vient de confirmer son intérêt pour la région Rhône-Alpes.

 Il s’agit d’Hexcel, le leader mondial des composites qui vient de confirmer (lire lyon-entreprises du 5 septembre) le choix de la plateforme chimique de Roussillon pour créer une nouvelle usine.

 Répondre à la demande mondiale de composites

 La demande de panneaux de fibres de carbone est forte actuellement. Ils sont de plus en plus utilisés dans l’automobile, comme dans l’aéronautique pour diminuer les poids des avions comme des voitures ; et ce, afin de baisser la consommation de carburant.

  Cela fait plusieurs mois que le Groupe américain avait mis en compétition plusieurs sites dont, outre Roussillon, Fos-sur-Mer et un site en Grande-Bretagne. C’est donc le premier qui l’emporte.

  Les raisons de ce choix seront précisément explicitées lors d’une conférence de presse que le groupe a prévu de donner sur le site, le 30 septembre prochain.

 Mais selon les élus locaux qui ont suivi de près le dossier, ce choix tient à une double raison : l’emplacement géographique de la plateforme chimique de Roussillon, mais aussi sa proximité avec la plate-forme multimodale contigüe du port de Salaise-Sablons qui propose tous les modes de transport (eau, fer et route).

 Près de deux cents emplois en deux temps

 L’unité de fabrication doit créer près de deux cents emplois, en deux temps : 120 d’abord, 180 à terme.

 Ce qui devrait conforter la plate-forme chimique de Roussillon qui compte déjà 1 450 emplois et posséde l’insigne avantage pour le groupe américain d’offrir des possibilités d’extension importantes. Autre atout : une partie est déjà classée Seveso.

  Le groupe US devrait injecter 400 millions d’euros pour la construction de cette unité de fabrication, en deux tranches de 200 millions d’euros chacune.

 Démarrage de l’activité en 2017 ?

 Si le calendrier qui avait été annoncé est confirmé le 30 septembre prochain, les travaux de l’unité de production pourraient commencer dès mars 2015, ce qui permettrait à l’entreprise de démarrer son activité en 2017.

 Les nombreux acteurs qui ont accompagné le dossier vont pouvoir sabler le champagne.

 A commencer par Jean-François Carenco, préfet de région qui s’est fortement impliqué dans ce dossier poussant ses services, en l’occurrence, la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) a facilité au mieux le projet en termes de permis d’exploitation et d’embauches de personnels spécialisés.

 De leur côté, la communauté de communes du Pays roussillonnais, mais aussi la région Rhône-Alpes et le  Conseil général de l’Isère ont promis de mettre au pot  9 millions d’euros pour favoriser cette implantation qui devrait conforter la région Rhône-Alpes comme premier pôle chimique de France.