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La société d’assurances lyonnaise Apicil affiche une santé éclatante

Arrivé en février 2011 à la tête d’Apicil, la cinquième société d’assurance français, Philippe Barret a mis en œuvre un plan de développement : « Convergences 2016». Quatre ans après, les résultats de ce plan ambitieux en quatre axes sont dans les tuyaux, comme le prouvent les chiffres de cette entreprise de 2 300 salariés. Un simple exemple : la collecte d’assurances de personnes a bondi en un an de 25 %.

Rapprochement avec Solimut, puis Miel, la complémentaire santé du groupe Casino, puis en ce début d’année l’acquisition de Skandia, etc., Philippe Barret qui a pris la tête d’Apicil en 2011 peut savourer le chemin parcouru.

 Tous les clignotants sont au vert. Le groupe lyonnais a connu en 2014 une croissance deux fois supérieure à celle du marché, affichant une collecte brute de 1,321 milliard d’euros grâce notamment à une croissance de 50 % dans le domaine de l’épargne individuelle.

 L’assurance-vie gérée par Apicil a ainsi été rémunérée en 2014 à hauteur de 3,05 % (support euros), ce qui s’avère supérieur au marché (2,50 %). « Ceci est dû à des choix de gestion corporate, plutôt que des dettes d’Etats », précise Philippe Barret.

 Record absolu pour le résultat net : 40,2 millions d’euros

 Déficitaire en 2011, le groupe d’assurances enregistre un record absolu cette année, il bondit de 43 %, après produits financiers et impôts, s’affichant à 40,2 millions d’euros.

 Il est vrai que l’année a été rose pour la société d’assurances dans tous ses métiers.

 L’activité santé-prévoyance continue de progresser, s’appréciant de près de 16 %.

 De son côté, Apicil qui a signé un contrat de gestion avec l’Agirc-Arrco via la gestion d’une Caisse, a opéré une collecte de 1,5 milliard d’euros, affichant un taux de réalisation de son contrat d’objectif et de moyens de 96 %.

 Seul (petit) bémol, ce développement à marche forcée s’est fait un peu au détriment des fonds propres. « On a mangé un peu de cash : il nous faut améliorer en matière de fonds propres afin de poursuivre le financement de notre développement ». L’objectif fixé est d’augmenter encore le ratio de résultat sur fonds propres (910 millions d’euros) qui était de 4,6 % en 2014.

 A la fin de l’année prochaine, le Plan « Convergences 2016 » sera terminé. Et comme c’est parti, surfant d’autre part sur la timide, mais néanmoins réelle reprise, Apicil devrait présenter des chiffres encore plus positifs.

 Ce qui, selon son directeur général, Philippe Barret, « va permettre de répondre à l’enjeu d’accompagnement des clients lié à la généralisation de la complémentaire santé, aux contrats responsables et à l’évolution de la retraite complémentaire. »

 Et d’assurer : « Cette très belle année 2014 nous encourage à poursuivre dans la voie développée depuis 2011. »

 Six mille mutuelles en 2000, six cents aujourd’hui !

Dans le cadre de la grande recomposition du secteur, Apicil a su tirer son épingle du jeu. Il faut savoir qu’il y avait encore près de 6 000 mutuelles en 2000. Elles ne sont plus que 600 aujourd’hui.

 Le mouvement de concentration arrive à son terme, mais Philippe Barret entend mener encore tant qu’il est encore possible, d’autres opérations de croissance externe.