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La start-up savoyarde Wingit lève 2,2 millions d’euros pour développer son « appli » de sorties de dernière minute dans cent villes du monde

La société de capital investissement Rhône-Alpes Création en compagnie d’autres acteurs vient de mettre 2,2 millions d’euros dans une start-up qui veut se développer au niveau mondial à grande vitesse : Wingit, créatrice d’une algorithme qui permet de détecter parmi des millions d’infos tous les événements festifs et culturels qui se passent autour de soi…

Vous êtes entre amis. Vous ne savez pas quoi faire ce soir ? Une start-up basée à Archamps en Haute-Savoie vous propose une solution quasi-immédiate : Wingit. Traduction de ce vocable anglais : « on improvise ».

Son créateur, un haut-savoyard, Alban Sayag, trente-trois ans, a mis au point un algorithme qui détecte parmi les millions d’informations postées sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter ou Instagram, notamment, les événements qui se passent au même moment autour de vous : des vernissages aux concerts, et autres happy-hours. Un algorithme qui intègre par ailleurs les fameux VTC Uber, ainsi que les principales billetteries.

C’est d’ailleurs ces intégrations qui constituent le modèle économique de cette application gratuite, Wingit se rémunérant au passage.

« Dans un premier temps, notre modèle économique passera par la perception de commissions sur les billetteries et sur Uber. Nous envisageons également de revendre notre technologie en marque blanche ou sous notre marque à d’autres acteurs, par exemple TripAdvisor ou hotels.com, par exemple », détaille Alban Sayag.

Un deuxième tour de table

Wingit vient de lever 2,2 millions d’euros : son deuxième tour de table. Une levée de fonds menée par la société de capital investissement Rhône-Alpes Création (150 000 euros, c’est son deuxième tour de table avec Wingit) ; mais aussi trois family offices – ou sociétés d’investissement familiales – d’entrepreneurs (dont un à Lyon), ainsi que trois clubs de business angels : Suisse Angels, Grenoble Angels, et un dernier au Luxembourg.

Ce qui porte à 3 millions d’euros les fonds que la start-up haut-savoyarde qui compte cinq salariés, aura levé en moins de deux ans.

Un troisième tour de table est envisagé par le créateur de Wingit vers la fin 2017/début 2018.

Pour l’instant, l’entreprise ne réalise pas encore de chiffre d’affaires.

L’objectif d’Alban Sayag est de se déployer dans plus de cent villes dans le monde dont cinquante villes d’ici la fin de l’année 2015 et de s’imposer rapidement comme la nouvelle plateforme d’organisation de sorties de dernière minute.

Selon le patron de Wingit, Lyon « est destinée à figurer parmi les premières villes couvertes ».

Objectif : 15 millions d’euros et 15 millions d’utilisateurs d’ici trois ans

« Notre objectif à trois ans est de réaliser 15 millions de chiffre d’affaires avec 15 millions d’utilisateurs », décrit Alban Sayag. Pour le moins ambitieux !

Ses concurrents ? Les micro blogs et les sites de tendances et autres bons plans ou encore les billetteries en ligne. Mais la plupart sont basés sur un contenu éditorial. La particularité de Wingit est de ne pas générer de contenu propre, mais d’aller le chercher sur la Toile.

Ce que pense apporter en sus Wingit ? Les avantages du temps réel et de la géo-localisation, sans limitation de distance, ni du caractère éphémère de certains événements.

Mais surtout, assure son créateur, l’application fait remonter ce qui est trop confidentiel, voire même improvisé pour atteindre la sphère médiatique.

Son premier objectif est d’atteindre la masse critique d’audience, c’est-à-dire le million de téléchargement.

Pour l’heure, Wingit assure compter 150 000 utilisateurs dans le monde dans la phase actuelle de test.

Vingt-cinq salariés à terme

Selon Alban Sayag, l’application Wingit figurerait déjà dans le top 50 des téléchargements dans la catégorie « Réseau Social » sur l’App Store.

Si c’est vrai, ce serait une excellent score, sachant qu’il existe des millions d’applis, désormais.

Celles qui surnagent sont en principe promises à un bel avenir.

Alban Sayag voit son entreprise monter jusqu’à vingt-cinq salariés, une fois son déploiement mondial opéré. Une start-up à suivre.