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La stratégie de GL Events pour hisser Printor à la dimension européenne

Le salon Printor 2011 à Lyon-Eurexpo, consacré à la joaillerie/bijouterie ne ressemblera pas tout à fait aux précédents. A l’instar de Tournaire ou d’Henzo, les exposants de la région seront plus nombreux, mais on y trouvera aussi un plus grand nombre d’internationaux. Le Groupe GL Events propriétaire du salon s’est donné cinq ans pour le hisser à hauteur de ses grands homologues européens : Bâle, Munich ou Vicenza en Italie. Pour ce faire il s’appuie sur les 2 000 m2 de la concession obtenue sur le prestigieux Palais Brongniart, l’ex-Bourse de Paris, mais aussi bientôt sur l’hôtel Salomon de Rothschild qu’il a aussi acquis, mais encore sur des pavillons qui seront déployés lors des grandes manifestations à Hong-Kong ou au Brésil. Il s’agit de tirer Lyon et la région lyonnaise, berceau de la bijouterie, ainsi que la joaillerie française, vers le haut…

Depuis qu’il a été racheté par le Groupe lyonnais de l’événementiel et de salons GL Events (leader mondial avec 581 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009), le salon Printor espère briller de mille feux.

Lors de la dernière édition, l’année dernière, les visiteurs de ce salon professionnel consacré à la bijouterie et à la joaillerie étaient à…58 % rhônalpin. Les visiteurs internationaux représentaient 15 %. Pas mal, mais loin d’être suffisant pour que ce salon puisse rivaliser avec ses prestigieux homologues que sont « Baselworld », à Bâle en Suisse, le plus important au monde, Inhorgenta à Munich en Allemagne ou le salon de Vicenza en Italie.

Comment faire pour se donner une aura nationale d’abord, puis inernationale ? L’équipe constituée autour de Marc Neciolli et de Sylvie Chapuzet a décidé d’utiliser les formidables moyens offerts par sa présence au sein d’un groupe d’envergure mondiale. Bref, de faire jouer toutes les synergies possibles.

Vous remarquerez ainsi que le nouveau logo du salon Printor est accompagné du nom de deux ville, Lyon, bien sûr, mais aussi Paris.

Ainsi, au mois de septembre dernier, Printor s’est délocalisé au palais Brongniart à Paris, un lieu central et prestigieux (il accueillait la Bourse de Paris) où a été créé une extension de salon, plus précisément un show room plutôt orienté haut de gamme.

Existe-t-il un risque qu’un jour Printor soit à l’instar par exemple d’un autre salon prestigieux « Lyon Mode City », délocalisé à Paris ? « Non, il ne s’agit pas du tout de cela, précise Sylvie Chapuzet, directrice du salon – même si nous le voulions nous ne le pourrions pas : le Palais Brongiart ne représente que 2 000 m2, Printor Lyon, 12 000 m2. Il ne s’agit pas du tout pour nous de quitter le berceau français de la bijouterie joaillerie, cela n’aurait pas d’intérêt, qui plus est s’agissant de GL Events qui a son siège à Brignais dans l’ouest lyonnais »

En fait Printor Paris a permis à GL Events de toucher de nouveaux exposants, de nouveaux acheteurs, (1 500 personnes) dont seuls 5 % avaient mis les pieds à Printor Lyon. « Notre objectif est de faire venir ce public à Lyon : un certain nombre devrait effectuer le déplacement dès cette année », assure de son côté Marc Neciolli chargé des salons HBJO chez GL Events Exhibitions.

Une extension de Printor Paris devrait également avoir lieu dans le prestigieux hôtel parisien Salomon de Rothschild, acquis également récemment par GL Events. Dans le même ordre d’idées, la marque Printor va voyager sous la forme de pavillons rassemblant des bijoutiers et joaillier français qui prendront place dans les salons de Hong-Kong et au Brésil, dés cette année.

Le premier résultat tangible, paradoxalement est local. On assiste cette année à l’arrivée sur le salon Printor de nouveaux exposants de la région qui n’y avaient jamais exposé, à l’instar de Tournaire (25 salariés, Montbrison dans la Loire) ou le créateur qui monte dans le domaine de la haute joaillerie, Herzo qui possède deux boutiques à Lyon et Paris Tous deux font intégralement fabriquer leurs collections à Lyon ou en Rhône-Alpes.

Il est vrai que le marché, durement touché par la crise est reparti : + 1 % en valeur au cours des dix premiers mois de 2010. Avec de fortes hausses sur l’argent (+ 14 %) et sur les montres de plus de 3 000 euros. En revanche, les bijoux en or, de plus en plus chers du fait de la hausse vertigineuse des cours, reculent de 3 %.

Cette stratégie de développement devrait être accentuée chaque année. « Nous nous donnons cinq ans pour hisser Printor au plus près des plus grands salons européens», assure Sylvie Chapuzet. On pourra sans doute constater dès cette année, à la fin de ce salon lyonnais, à l’heure du décompte des visiteurs et de leur origine, si cette stratégie est efficace ou non…

Photo : Marc Neciolli, chargé des salons HBJO chez GL Events Exhibitions.

-19ème Salon Printor à Lyon-Eurexpo (Hall 6), du 6 au 8 février : 12 000 m2, 250 stands, 600 exposants ou marques.