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Lancement le 1er décembre du premier accélérateur régional pour entreprises exportatrices

Il existe un très grand nombre d’aides, financières, notamment, les structures abondent et pourtant rien n’y fait, le nombre d’entreprises qui exportent reste désespérément faible en Auvergne-Rhône-Alpes. D’où le lancement cette semaine de la première plateforme d’amorçage à l’export dans la région, mais aussi en France. Si elle porte ses fruits à l’échelon régional, cette expérience sera étendue ailleurs… Entretien avec le pilote de cette opération, Hervé Guirand.

Vous lancez le 1er décembre dans le cadre du salon Classe Export, le premier accélérateur pour entreprises désireuses d’exporter, qu’il s’agisse de primo-exportateurs ou de celles désireuses de se développer encore plus à l’international. De quoi s’agit-il ?

Hervé Guirand-Il ne s’agit pas d’abord de créer une structure supplémentaire. Il ne s’agit pas non plus d’une nouvelle couche au sein de l’écosystème destiné à accompagner les entreprises à l’export. Le panel d’aides est suffisamment important, elles sont d’autre part déjà bien structurées.

Ce qui nous voulons mettre en place, c’est une structure souple, très opérationnelle, très pragmatique, pour accompagner les entreprises désireuses d’avoir très vite des résultats à l’international.

Quand vous dites, « nous ». De qui s’agit-il ?

Il s’agit l’Etat à travers la DIRECCTE, du Medef Auvergne-Rhône-Alpes, du Campus René Cassin et de Classe Export.

D’autre part, nous nous appuyons bien sûr sur l’Equipe Export Auvergne-Rhône-Alpes : Bpi France, Business France, CCI international Rhône-Alpes, la région, l’OSCI, les Opérateurs spécialisés du commerce international et les CCEF, les Conseillers du commerce extérieur de France.

Quelles sont les entreprises concernées ?

La cible est constituée par les entreprises réalisant entre 1 et 12 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais nous ne nous interdisons pas d’accompagner des entreprises plus petites ou plus grandes.

Le critère premier est constitué par l’appétence, il faut que nous rencontrions une forte volonté du dirigeant de se développer à l’export.

Quel est coût pour l’entreprise ?

Il est de 6 500 euros HT. Ce qui ne représente que 35 % de la charge. Le reste est co-financé par l’Etat en région, vie la DIRECCTE, le fonds de revitalisation et les autres partenaires.

Combien d’entreprises comptez-vous accompagner ?

Il s’agit d’une entreprise pilote, d’un test. Si au bout de trois ans, nous réussissons à accélérer à l’export de manière significative, de 80 à 100 entreprises, nous aurions réussi. Il s’agit de voir si notre concept marche réellement…

Concrètement, quel est le « plus » apporté par cet accélérateur ?

En fait, souvent les accompagnements à l’export sont lourds, mettent des années, parfois trois ans à se mettre en place et au moment où ils devraient porter leurs fruits, la situation, le marché a changé.

Nous avons besoin de fluidité, de souplesse. Il faut que le chef d’entreprise se rende compte rapidement que ses efforts paient. Il s’agit de le responsabiliser. On ne s’interdit rien. Nous voulons faire pour chaque entreprise, du sur-mesure.

Les outils utilisés seront donc adaptés à chaque cas, qu’il s’agisse de définir une stratégie internationale, de mettre en place un coaching pays, de conseils RH, de participer à des missions individuelles ou collectives, de mettre en place un parrainage sous la forme d’un portage d’entreprise, etc. Là encore, on ne s’interdit rien.

Il ne s’agit pas de superposer des aides, mais de réussir à créer rapidement du chiffre d’affaires et de développer des emplois.

Comment va se dérouler le lancement de cet accélérateur, le 1er décembre sur le Salon Classe Export ?

Cette première plateforme de lancement verra vingt entreprises test, candidates à l’accélérateur « pitcher » devant le comité de sélection.

Celles qui présenteront le projet le plus pertinent, celles qui affichent le plus d’appétence pour l’export seront choisies.

Mais, même celles qui ne seront pas choisies ne seront pas laissées au bord de la route. Nous irons piocher dans le catalogue pour leur donner de toute manière un coup de main.

Après Lyon, six autres plate-formes de lancement seront mises en place, à nouveau des entreprises candidates viendront « pitcher » : à Valence, en février 2017 ; à Chambéry, en mars 2017 ; à Clermont-Ferrand, en avril 2017 ; à Grenoble, en avril 2017  ; à Monistrol-sur-Loire, en mai 2017 ; et enfin à Oyonnax, en mai 2017, à des dates précises qui seront définies ultérieurement.

 Pour être candidat, il suffit de s’inscrire dès maintenant sur le site de l’accélérateur : export-direct.org