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Le Beaujolais retrouve des couleurs

Ces dernières années, l’appellation beaujolaise semblait condamnée à un inexorable déclin. Les ventes ne cessaient de baisser. Cette situation semble bien enrayée : l’année dernière les vente ont connu une croissance de 2 % en volume et de 4 % en valeur, en grandes et moyennes surfaces (GMS). Ce sont les crus qui tirent l’attelage.

Les chiffres récents publiés par IRi sur les ventes en GMS illustrent le regain d’intérêt pour les vins du Beaujolais qui ont affiché en 2016 une belle progression dans un contexte national plutôt morose.

  Ainsi, en 2016, seuls trois vignobles français ont connu une progression de leurs ventes en GMS, à la fois en volume et en valeur.

 Le Beaujolais (toutes AOP et couleurs confondues), avec une progression de 2 % en volume et de 4 % en valeur s’est ainsi installé sur la 2ème marche du podium ; aux côtés de la Bourgogne (+4,5 % en volume/+ 4,9 % en valeur) et de la Corse (+ 1,8 % en volume/+ 3,8 % en valeur).

 Tous les vins du Beaujolais hors primeurs sont en progression avec une prédominance des Beaujolais Villages et des Crus.

 Les Crus avec 42 % des ventes de Beaujolais en volume et 54 % en valeur enregistrent une croissance de 9,3 % en volume et 10,6 % en valeur.

 L’AOP Beaujolais Villages (hors nouveaux) avec 6 % des ventes en volume et 6 % en valeur réalise aussi une belle performance avec +7,9 % en volume et +3,2 % en valeur.

 L’AOP Beaujolais (hors nouveaux) qui représente 11 % des ventes en volume et 7 % en valeur n’a pas à rougir avec une croissance de 2 % en volume et 1,1 % en valeur.

 Les Beaujolais et Beaujolais Villages blancs continuent leur progression avec +2,6 % en volume et les Beaujolais et Beaujolais Villages rosés affichent quant à eux une augmentation de 7,2 %.   

 Quant aux ventes de Beaujolais en Foires aux Vins, elles sont en progression sensible depuis deux ans. Alors que l’ensemble de la catégorie rouge a baissé de 6 %, en 2016, les ventes de Beaujolais ont progressé de 127 000 litres soit environ 169 000 bouteilles.

 En outre, cette progression des ventes s’accompagne d’un élargissement de l’offre en linéaire.

 A quoi tient de retour en grâce qui reste à confirmer, après une décennie de baisse des chiffres ?

 Aux efforts d’abord réalisés depuis cinq ans par l’interprofession beaujolaise dans les Grandes et Moyennes Surfaces en lobbying, animations, mises en avant ou opérations de cross-marketing …

Dans le même temps, les vins dits « parkerisés », trop concentrés, boisés, ensoleillés sont quelque peu passés de mode au profit de vins  plus légers, en rondeur, se buvant sur le fruit, ce qui bénéficie au Beaujolais.

 Autre explication : la promotion du Beaujolais n’est plus essentiellement axée sur le Beaujolais nouveau, en perte régulière de vitesse avec une division par deux des ventes en dix ans, mais sur l’ensemble des Beaujolais, et notamment ses crus. Une évolution stratégique qui a fini par s’avérer payante.