Toute l’actualité Lyon Entreprises

Le Crédit Agricole Centre-Est crée une « Banque du Tourisme »

D’une pierre deux coups. Le Crédit Agricole Centre-Est vient d’installer sur les fonts baptismaux une nouvelle entité : « la Banque du Tourisme » qui veut s’adresser aux besoins spécifiques de l’ensemble de la filière. Dans le même temps, ses sociétaires bénéficient de remises commerciales, à travers les partenariats engagés.

Parmi les dernières grosses opérations auxquelles a participé le Crédit Agricole Centre-Est figure le rachat par le groupe lyonnais Marietton d’Havas Voyage ; puis le portage du projet de Grand Hôtel Dieu qui sera marqué, entre autres, par l’arrivée d’un Intercontinental 5 étoiles et de nombreux restaurants.

 Ces investissements dans le tourisme ont donné une idée à sa direction régionale qui constate son implication grandissante dans le secteur : créer au sein de la banque verte au niveau régional, une entité spécialisée, en l’occurrence : une Banque du Tourisme, à l’instar de celle qui existe déjà chez son homologue de la Côte Basque.

 Dirigée par Marie-Noëlle Vallet celle-ci est pour l’heure composée de cinq personnes.

 « Notre objectif est d’accompagner tous les professionnels du tourisme : hôtels, restaurants, agences de voyage, tourisme fluvial, etc. », explique la toute fraîche directrice de cette banque spécialisée.

 715 millions d’euros de chiffre d’affaires dans la Métropole

 Il est vrai que le tourisme à Lyon constitue un gâteau grandissant, dopé par le classement de la Ville au patrimoine mondial de l’Unesco. Un nombre grandissant de voyageurs arpentent chaque année la Métropole : 5 millions l’année dernière. Et ce, pour un chiffre d’affaires estimé à 715 millions d’euros. La filière fait désormais vivre près de trente mille personnes.

 Cette « Banque du Tourisme » s’appuie sur la caisse locale de Lyon-Presqu’île dont de nombreux administrateurs sont issus du secteur du tourisme.

 Quelle offre ? La banque s’engage à proposer aux professionnels, les services dont ils peuvent avoir besoin, à travers un spectre très large en s’appuyant également sur ses filiales : investissements immobiliers, travaux de mises aux normes ; trésorerie, en particulier, lorsque l’activité est saisonnière ; services monétiques ; assurance-prévoyance et notamment : détecteurs de faux billets, actuellement fort utiles, etc.

 « Certains produits touristiques font l’objet de besoins spécifiques. Ainsi pour le tourisme fluvial se pose le problème du financement des bateaux, en crédit bail, par exemple », décrit Marie-Noëlle Vallet.

 Pour ce faire, le Crédit Agricole Centre-Est est en train d’esquisser des partenariats, avec notamment l’Institut Paul Bocuse, Only Lyon, la BPi.

 Mais la réflexion des responsables de la banque verte ne s’est pas arrêtée là puisqu’ils ont décidé de faire d’une pierre deux coups. Accompagner les professionnels de la filière, mais aussi du fait des relations entretenues, en faire bénéficier ses sociétaires.

Des partenariats qui bénéficient aux sociétaires

 Ces derniers vont ainsi parallèlement pouvoir obtenir des avantages, à la suite de conventions de partenariat avec des acteurs du tourisme, notamment sous la forme de remises commerciales. « Ce qui permettra également de créer un flux de clientèle chez nos clients partenaires », précise la directrice de la Banque du Tourisme. Une forme d’économie circulaire en quelque sorte…

 Les premiers accords de partenariats ont déjà été signés par l’hôtel du Simplon près de Perrache, avec les hôtels Alexandra, Kyriad Perrache et le restaurant Simone, mais aussi avec le « Mini-World » qui a ouvert ses portes à Vaulx-en-Velin. D’autres sont en cours.

 Pour les restaurants, la remise est de 10 %, « dans la limite de quatre menus », précise Marie-Noëlle Vallet. Elle ajoute : « Nous sommes en pourparler avec d’autres hôtels, d’autres restaurants à Lyon. »

 Au total, sans frais de structures supplémentaires, la Banque verte se crée une visibilité dans ce secteur, tout en en faisant bénéficier ses clients qu’elle fidélise au passage. Malin.