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Le Pôle de compétitivité Axelera rajoute une compétence à sa palette : l’investissement

Très présent sur le salon Pollutec, le Pôle de compétitivité rhônalpin chimie-environnement qui a mis en avant sur son stand ses dix start-up ou entreprises les plus prometteuses, leur propose désormais un nouveau service : il les accompagne dans leurs investissements.

Il n’est guère difficile de constater en lisant lyon-entreprises qu’il existe un véritable bouillonnement de start-up au sein de l’écosystème numérique rhônalpin.

Mais le numérique n’est pas le seul secteur où l’innovation est en marche. Il suffisait de se rendre du 2 au 5 décembre à Lyon-Eurexpo, au salon Pollutec des industries de l’environnement pour constater le même phénomène, mais cette fois au sein de ce qu’on appelle les entreprises écotechs.

Le Pôle de compétitivité Axelera chimie-environnement en avait installé à demeure très précisément dix sous les feux des projecteurs, en les mettant en évidence sur son vaste stand.

Des drones aquatiques aux nez électroniques

L’occasion de découvrir quelques pépites prometteuses, à l’instar de Spyboat qui présentait des drones aquatiques permettant au moindre coût d’opérer des missions d’inspections ou des prélèvements d’eaux dans des lacs, fleuves ou rivières.

Autre start-up prometteuse : Odotech, basée à Lyon-Gerland qui propose des nez électroniques permettant de détecter et de caractériser toutes les odeurs, même les plus infinitésimales, issues d’une entreprise chimique.

Toujours dans le cadre de l’analyse chimique, la société Apix a réussi , de son côté, à miniaturiser un analyseur multi-gaz. Il développait jusqu’à présent près d’un m3 : il est désormais réduit à la taille d’une boîte à chaussure !

 Philippe Andreucci dont la société-Apix- a réussi à miniaturiser un système d’analyses multi-gaz à la taille d’une boîte à chaussure (photo DL)

Enfin, la société familiale Condat (Chasse-sur-Rhône, en Isère), leader mondial des lubrifiants pour ces monstres que sont les tunneliers, a mis à profit sa bonne connaissance des sols pour développer des dépolluants écologiques, fonctionnant soit par bio-stimulation par ajouts de nutriments ; ou, encore par lessivage des sols à de très faibles concentrations et de surcroît biodégradables.

A toutes ses start-up ou entreprises plus matures, Axelera propose désormais un accompagnement en termes de financement.

 Huit investisseurs privés autour du nouveau « Club Invest Axelera »

Le pôle de compétitivité qui compte désomais plus de trois cents adhérents grâce à quarante-deux nouveaux entrants cette année, a créé le « Club Invest Axelera ». Celui-ci réunit huit investisseurs privés, parmi lesquels BNP-Paribas, Rhône-Alpes Création, Demeter, le fonds dédié de GDF-Suez, voire encore des Business Angels rhônalpins.

La start-up à la recherche de financement « pitche » d’abord devant un jury de membres d’Axelera. Si elle est estimée mature, elle est ensuite coachée par un cabinet spécialisé qui l’accompagne pour qu’elle mette au point son projet financier, son business plan, etc.

l’entreprise est alors labellisée EIP (Entreprise Innovante des Pôles), ce qui lui ouvre les portes des financeurs potentiels, ceux membres du « Club Invest Axelera » ou d’autres, au choix.

Cette facette financement, nouvelle au sein des pôles de compétitivité est leur nouvelle frontière. Tous devront sans doute s’y atteler.

Outre Axelera, Arve Industrie, le pôle de compétitivité savoyard, spécialisé dans le décolletage s’y est d’ailleurs aussi mis.

Accentuer la création de valeur

A l’issue de l’audit effectué sur l’ensemble des pôles de compétitivité français, le gouvernement leur a assigné pour tâche d’accentuer la création de valeur. Développer la recherche est très bien, mais encore faut-il qu’elle se traduise en produits nouveaux mis sur le marché ; et ce, le plus rapidement possible.

Dans cette optique, l’équipe d’Axelera vient de se renforcer, via l’embauche d’un « Business développeur » : Philippe Marin, provenant de la Lyonnaise des Eaux. Il est chargé d’accompagner les PME dans leur développement économique.

Ainsi, Axelera est désormais composé d’une équipe de treize salariés pour un budget de 2,1 millions d’euros. Le Pôle de compétitivité ne devrait pas pâtir de la baisse de subventions aux Pôles, annoncées par l’Etat. La Région Rhône-Alpes devrait prendre le relais.