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Le Safari Parc de Peaugres s’apprête à collaborer avec Huttopia pour développer en Ardèche un vaste espace d’hébergement

Comment dépasser la barre des 250 000 visiteurs par an, son étiage depuis plusieurs années ? La directrice du Safari Parc de Peaugres a décidé de jouer sur deux tableaux : le développement de nouvelles animations et l’hébergement. Elle s’apprête à créer un joint-venture avec la société lyonnaise Huttopia pour créer sur un terrain contigü au parc, un nouvel espace destiné à accueillir 150 tentes haut de gamme.

 Créé en 1974 par le Comte Paul de la Panouse, après le succès du parc de Thoiry né en 1968, en région parisienne, le Safari Parc de Peaugres situé près d’Annonay en Ardèche fête cette année ses quarante années d’existence.

 Le plus grand parc animalier de Rhône-Alpes

 Ces quatre décennies de gestion, toujours sous l’égide de la même famille-ce sont Edmond et Colomba qui sont désormais aux commandes- ont permis au plus grand parc animalier de Rhône-Alpes de croître et de prospérer, même si certaines années ont pu être compliquées.

 La gestion d’un tel parc qui emploie 47 équivalents temps plein-entre trente et soixante personnes sur le terrain selon les saisons- doit se jouer au cordeau car ce parc strictement privé ne reçoit aucune subvention. Et pourtant, il accueille un millier d’animaux de toutes tailles, de la suricate facétieuse au roi de la savane, l’éléphant.

 « Nous avons réalisé 5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 pour un bénéfice de 250 000 euros. Un résultat net que nous avons totalement réinvesti car l’entretien d’un parc de 80 hectares et de ses animaux s’avère de plus en plus onéreux », constate le docteur Christelle Vitaud, directrice du parc. Une femme qui a débuté comme vétérinaire du parc avant que la famille de La Panouse ne lui propose d’assurer la gestion de ce parc dont elle connaît toutes les facettes : elle y travaille depuis vingt-six ans.

 Quarante années après sa création, ce parc animalier est toujours bel et bien là. Il s’est agrandi au fil des années, développant, à côté de la visite effectuée au volant de sa propre voiture pour découvrir les fauves, éléphants ou antilopes, toute une nouvelle palette d’animations.

 Un investissement de 700 000 euros pour créer un nouvel espace

 Ce circuit pédestre qui complète l’ensemble permet de découvrir notamment, les singes, les animaux d’Europe, des serpents, mais aussi depuis trois semaines les animaux nocturnes : chauve-souris, mulots, chouettes, etc. « Nous avons voulu créer dans un souterrain, à la fois un espace de découverte qui soit ludique, mélangeant les animaux vivants, mais en y incorporant, pour les enfants, de l’imaginaire », précise la directrice du Parc.

 Cette nouvelle visite se termine d’ailleurs par un labyrinthe de verre dont on ne peut sortir qu’en suivant un fil d’ariane. Un « Manoir » dont l’esprit s’inspire d’une atmosphère à la Harry Potter qui a représenté un investissement de 700 000 euros, réalisé pour moitié par autofinancement et pour l’autre moitié par emprunt bancaire.

 La problématique de la directrice du Parc est simple : « Depuis plusieurs années, nous plafonnons à 250 000 visiteurs/an. Pour parvenir à l’objectif que je me suis fixée, soit 300 000 visiteurs, il faut proposer de nouvelles animations au public qui à 80 % provient de la région Rhône-Alpes : le parc est situé à une heure de voiture seulement de Lyon et de Grenoble », précise Christelle Vitaud.

 Comment capter vers la partie nord de l’Ardèche, la moins touristique, le flot de voitures de l’A 7 ou de la Nationale 7, qui se dirigent vers le Sud et qui pour l’heure ne s’y arrêtent pas ?

 La directrice du Parc pense avoir trouvé la solution. Elle prévoit d’ajouter au Parc un espace d’hébergement de grande envergure.

 Une site d’hébergement de 150 tentes haut de gamme

 Pour ce faire, elle est actuellement en discussion avec le Département de l’Ardèche, propriétaire du terrain, mais aussi de ses alentours pour qu’il lui loue un terrain arboré de plusieurs hectares sur lesquels seraient installées les tentes haut de gamme de la société lyonnaise Huttopia.

 Créée par Céline et Philippe Bossanne, Huttopia a en effet développé un concept à succès de tentes tout confort qui plaisent beaucoup, permettant à la fois de jouer le retour à la nature, mais dans des conditions trois étoiles.

 Les négociations avec l’un et avec l’autre sont bien avancées. Ce site d’hébergement devrait voir le jour en 2016. A raison de 150 tentes accueillant de deux à quatre personnes, ce serait de 400 à 600 touristes qui chaque jour seraient hébergés tout près du site. « Nous avons beaucoup agrandi le Safari parc au fil des années. Il faut bien deux jours pour le visiter intégralement avec de jeunes enfants », estime Christelle Vitaud.

 L’exploitation de cet hébergement nature se ferait à travers un joint-venture (50/50) entre le Safari Parc de Peaugres et Huttopia. De quoi permettre au parc animalier d’atteindre les 300 000 visiteurs par an ?

 Photo (DL et DR)Les girafes du Safari Parc et les tentes haut de gamme d’Huttopia.