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Le Tuba à Lyon-Part-Dieu qui se tourne désormais vers les PME, voit s’émanciper ses premières start-up

Ce n’est pas si courant. Ce « Tube à expérimentation urbaine », hors norme qu’est le Tuba tout proche de la gare de la Part-Dieu répond parfaitement aux ambitions mises en lui. On peut désormais le constater, deux ans, jour pour jour, après sa création. Les grands groupes et les start-up y baignent comme un poisson dans l’eau. Ils vont être rejoints par des PME. Avant un déménagement programmé à la fin de l’année 2017.

A sa création, il y a deux ans, le « Tube à expérimentation urbaine », Tuba en abrégé, se voulait un lieu où grâce au passage des nombreux curieux, fans de nouvelles technologies, grands groupes et start-up, en parfaite synergies pouvaient tester leurs nouvelles applications concernant la Ville. Bref, un lieu d’expérimentation permanent de la « smart city » connectée que veut être Lyon.

 Cinq cents citoyens testeurs

 Au bilan deux ans après ce Tuba donne l’impression d’avoir parfaitement répondu aux espoirs mis en lui.

 Il accueille chaque année près de 500 citoyens testeurs, héberge une quinzaine de start-up et intéresse beaucoup d’autres villes françaises et étrangères car l’originalité du concept intrigue.

 Il fait d’ailleurs des émules.

 Economiquement aussi, c’est le bonheur. Il a quarante grandes entreprises partenaires à son conseil d’administration, d’Asltom à APRR, les deux derniers arrivants ; en passant par EDF, SFR ou encore Véolia. Il a trouvé son équilibre économique avec son budget de 800 000 euros.

 Fort de ce bilan, le Tuba entend passer à la vitesse supérieure.

 Au tour des PME, désormais de tester le tube à essais

 Sa directrice annonce qu’outre les start-up et les grands groupes, il va désormais se tourner aussi vers les PME, et ce grâce à un financement européen du FEDER (10 000 euros par an, pendant trois ans). Objectif : dix PME la première année, vingt, la deuxième et trente, la troisième. Une chargée d’affaires a été embauchée pour accompagner la nouvelle direction dans laquelle le Tuba s’engage.

 Gageons que les PME s’y trouveront comme les start-up ou les grand groupes qui s’y meuvent comme un poisson dans l’eau.

 Mais arrive un moment où il faut bien s’émanciper. C’est le cas de la start-up Copark (quatre salariés), créée par Olivier Laurent et présente dès l’ouverture dans l’espace dévolu aux jeunes pousses.

 Après avoir mûri et testé son concept de mobilité collaborative, Copark va maintenant s’installer dans les locaux de Lyon Part Auto (LPA) avec qui elle a signé un partenariat.

 Copark va permettre à la SEM où la ville de Lyon est majoritaire, de trouver un nouveau relais de croissance en développant de nouveaux parkings, sur les stationnements de co-propriétaires privées ou de parking d’hôtels en journée, voire encore de parcs d’entreprises, la nuit et le week-end.

 « Nous avons développé une application permettant de faire se rencontrer l’offre et la demande pour mettre en œuvre le stationnement de demain, à travers le parking partagé », lance enthousiaste, le start-uper Olivier Laurent

 Pendant que Copark s’en va, une autre start-up arrive, Urbee : elle vient côtoyer Chrono-scenes, la billetterie flash ; Ogga qui veut économiser l’énergie ; ou encore City Liti qui veut donner la possibilité aux habitants de se mettre directement en relation avec leur gestionnaire d’immeuble pour lui faire remonter, par exemple, un incident.

 Bref, des start-up qui créent des produits pour faciliter la ville et par la même occasion susciter aussi des emplois.

 Le Tuba va déménager

 Reste que ce bel outil qu’est le Tuba va devoir déménager au troisième trimestre de l’année prochaine, l’immeuble où il est installé devant être détruit dans le cadre du renouveau de la Part-Dieu. Où ? Nul ne sait encore, mais cela va lui être difficile de trouver un endroit, comme la gare de la Part-Dieu, où transitent chaque jour près de 100 000 personnes et donc autant de « testeurs » potentiels…